En pleine nuit [pv Neda] /!\ Warning

La route ne fut pas si longue, et d'ailleurs Vincent eut l'extrême bonté de la reposer par terre au bout d'un moment, la laissant marcher à ses cotés. Le voyage fut silencieux, mais pas ce genre de silence pesant, à vrai dire les mots étaient inutiles, la présence seule du vampire suffisait. Ils prirent des chemins détournés pour éviter les foules qui s'amusaient la nuit, buvant, dansant, il valait mieux ne pas attirer d'éventuels justiciers qui auraient tôt fait de les attaquer. Tout était fermé, les rues étaient silencieuse mise à part un ou deux chats fouillant dans les poubelles en quête de nourriture. Ils traversèrent ensuite le parc tout aussi calme que les rues, mais plus agréables. En même temps, elle était une nymphe alors elle est la nature … Mais les humains réussissaient encore à polluer les lieux, Neda trouvait par-ci par-là des bouteilles vides, des saletés purement humaines. Aucun respect. Ils croisèrent également une personne dormant sur un banc, à la belle étoile, un qui avait du perdre ses biens. Silencieusement, tel deux ombres, ils passèrent devant lui et quittèrent le parc, passant devant le cimetière d'où quelques feux follet s'élevaient, faisant penser aux âmes s'échappant de la terre pour rejoindre le ciel.

Tout était fermé. Au loin, des gens faisaient la fête, et ils avaient bien raison. La bataille était finie, mais pas la guerre, et il faisait bon parfois d'oublier qu'elle était encore belle et bien présente. Mais il n'était pas facile d'oublier.

- Que veux-tu faire à présent ?

La voix de Vincent la sortit de ses pensées et elle leva la tête vers lui. Un sourire taquin mais aussi aguicheur étira ses lèvres. Elle se rapprocha un peu plus de lui, une petite moue sur le visage.

- N'avais-tu pas parlé de louer une chambre à l'auberge ?

Elle se hissa sur la pointe des pieds pour déposer un baiser au coin de ses lèvres, une main sur sa joue, puis elle regarda les commerces qui s'étalaient à perte de vue. Elle avait bien une chose à faire avant tout.

- J'aurais juste besoin de matériel, dit-elle en redevenant un peu plus sérieuse.

Alors les rôles s'inversèrent, ce fut elle qui prit Vincent par la main, et le tira dans la ruelle marchande avant de s'arrêter devant une armurerie, lieux qu'elle convoitait. Elle avait besoin d'une nouvelle arme, ses saï étaient devenus moins tranchants, l'un d'eux étaient même prêt à rendre l'âme suite à la guerre … bref ! Elle se rapprocha de la porte pour coller une oreille sur le bois et attendre immobile, ne percevant aucun bruit, elle se décida à utiliser son pouvoir de nymphe et donc de se matérialiser en eux avant de s'infiltrer sous le pas de la porte. Arrivée à l'intérieur, elle ouvrit le loquet pour permettre à Vincent d'entrer à son tour, un sourire goguenard.

Elle regarda chacun des armes présentées ici, mais elles étaient bien grossières, l'armurier devait cacher ses plus belles confections dans l'arrière salle … et elle ne s'était pas trompée. Elle trouva sans peine de nouveaux saï pour son plus grand bonheur. Ces armes étaient très utiles pour briser les katanas. Elle revint aux cotés de Vincent ayant terminé son vol, car s'en était bien un. Elle n'avait pas une pièce d'or, alors elle devait se débrouiller.

- Un jeu d'enfant !

Neda hocha la tête lorsqu'il lui demanda si ses anciennes armes étaient usées. Déjà elles n'étaient pas en très bon état quand elle les avait eu, alors avec la guerre et tout ce qui s'en suit. Enfin, ceux là était tout neuf. Puis, elle remarqua un petit changement dans l'attitude du vampire, il la rapprochait de lui d'un geste à la fois doux et possessif, mais sur sa taille. Et le baiser dans le cou la fit frissonner, c'était l'un de ses points les plus sensibles, le tout en continuant de déambuler dans la rue. Lorsqu'elle croisa son regard, elle y vit une étincelle d'amusement et son air charmant le rendait tellement attirant. C'est alors que du coin de l'œil, elle vit une auberge. Décidément … mais Neda ne put s'empêcher de secouer la tête avec un léger rire.

- Avoue Criminel que c'était tes intentions dès le début, que tu voulais me piéger, dit-elle avec une étincelle d'amusement brillant dans ses yeux, et peut être y avait-il aussi du désir.

En même temps, elle se laissait prendre au piège avec beaucoup de plaisir. Elle avait confiance en lui, une confiance aveugle pour ainsi dire. Avec un clin d'œil, elle prit sa capuche et la rabattit légèrement sur son visage, cachant ses longs cheveux bleus peu commun. Pour sa peau légèrement bleuté, elle était moins voyante la nuit donc ca ne posait pas de problème. Neda ne voulait pas attirer l'attention sur eux, elle voulait que ces instants ne soient rien qu'à eux. Dans l'auberge, à cette heure, il y aurait certainement du monde à la table, s'enivrant et rigolant à gorge déployée, autant ne pas se faire remarquée, surtout si un justicier ou même un criminel se trouve dans le lot.

- Allons y, souffla-t-elle d'une voix douce et suave.

Un lit, une table de chevet et une petite commode : voilà à quoi se résumait la petite chambre dont la fenêtre donnée sur la ville, la lune éclairant toujours les lieux de sa lumière blafarde. C'était le confort minimum mais cela suffisait amplement, les deux voyageurs ne comptant pas s'éterniser ici. Neda, à pas légers, se dirigea vers la fenêtre, regarda un instant à l'extérieur avant de fermer les rideaux soigneusement, plongeant la pièce dans une quasi obscurité. La nymphe enleva ses armes et les posa sur la commode avec précaution, puis enleva sa tunique à capuchon, dévoilant une tenue un peu masculine, un pantalon noir et une chemise blanche très ample, mais cela n'altérait en rien sa beauté.

Elle se mit alors dans le dos de Vincent, enroula ses bras autour de son corps, posant ses mains sur son torse. Sa tête se posa sur son épaule alors qu'elle enlaçait le vampire, fermant les yeux pour savourer ce moment de tendresse. Elle susurra alors à son oreille trois mots, plutôt simple mais qui faisaient battre son cœur à tout allure.

- Je t'aime.

On ne le dit jamais assez. Froissement sec de tissu. Neda dégagea ses pieds de son pantalon qui était désormais à terre et repoussa le vêtement plus loin à l'aide du pied. Froissement plus doux finissant pour une chute légère. La chemise avait fini par rejoindre les autres vêtements. Neda était alors dans son plus bel apparat, au naturel.

La nymphe déposa un baiser sur son épaule avant de se glisser sous son bras et de passer devant, lui faisait face. Le regard gris comme la lune était ancré dans ceux carmin de Vincent, elle y resta accrochée tout en leva sa main à son visage, passage furtif sur son front pour dégager des mèches folles, tracé jusqu'à sa joue, finalement, elle enroula ses bras autour de son cou et l'embrassa. La passion commençait à échauffer les esprits, au feu de la passion, on peut se bruler les ailes, mais rester de glace n'est pas la solution, mais Neda s'y livrait corps et âme sans aucune retenue ni pudeur. Après tout, toutes nos passions révèlent les étoiles.

Neda se sentit doucement partir en arrière et sa corps alla se poser sur les draps, sa tête rejoindre l'oreiller, et Vincent s'allongea tout contre elle, continuant leur étreinte charnelle. Ses mains sur son corps la faisaient vibrer, ses mains à la fois si froides et si chaudes, caresses brulante sur chaque parcelle de sa peau. Nombreuses fois, elle avait rêvé de leurs retrouvailles, et chaque fois, elle s'était réveillée seule, seul subsistait cette envie pressante de le retrouver. Il lui manquait horriblement, elle voulait tout simplement retrouver ses yeux carmins qui semblaient bruler pour elle, son visage d'un blanc cadavérique mais dont les traits avaient su la charmer, ses lèvres, ses mains, son corps ...

Et maintenant, tout prenait vie, cette nuit, elle dormirait dans son corps, bercée par ses « je t'aime ». Cette nuit serait juste la leur, pas de justicier, ni de criminel, pas de mercenaire, pas de guerre, juste deux amants. La nymphe le voyait sous un angle différent, il ressemblait moins au vampire, il semblait plus vivant. Mais qu'il soit humain ou vampire, démon ou quel qu'autre race, elle l'aimerait toujours autant. Elle savait très bien qu'il avait tué bon nombre de personnes, briser des familles entières, assassinés des justiciers … mais qu'importe. L'amour ne voit pas avec les yeux mais avec l'âme. Quand elle était avec lui, elle oubliait. Elle n'en avait cure, elle ne sentait plus le pentacle qui pendait autour de son cou, posé au creux de ses seins.

Ses mains se perdirent dans ses cheveux d'ébène, y restèrent un moment avant de descendre dans son cou qu'elle effleura, puis sur ses épaules, dans son dos musclé. Neda déposa un baiser sur épaule, se serrant un peu plus contre lui, ses jambes se relevèrent lentement pour enserrer doucement la taille du vampire. Aucune parole n'était nécessaire à cet instant, leurs gestes, leurs regards, leur respiration parlaient pour eux, et il n'y a rien de plus intime, de plus chargé qu'un silence partagé.

Ils n'étaient plus qu'un. Un baiser. Union charnelle. Deux âmes qui se touchent. A cet instant, même si elle n'était pas immortelle, Neda sentit le goût de l'éternité. L'éternité, qu'est-elle donc, sinon le premier instant sans fin d'un premier amour ? Ses gestes, ses baisers se firent alors plus passionnés, leurs bassins se mouvant à un même rythme, une cadence sensuelle et érotique. Leur étreinte dura jusqu'à l'aube, le premier rayon de soleil qui rendait la ville plus dangereuse pour eux.

Neda somnolait doucement dans le creux de son bras, lui allongé sur le dos, elle sur le ventre, tout près de lui, un bras passé par-dessus son torse, la joue contre sa poitrine. Elle aurait pu entendre les battements de son cœur, mais rien. Il ne battait même pas pour elle, mais a-t-on besoin d'un muscle pour savoir que quelqu'un vous aime ? Non. Les yeux fermés, elle partait dans une douce rêverie, tout en ne s'endormant pas complètement.

- Et que ferons-nous après...?

Y avait-il seulement un après ? Lentement, la jeune nymphe réouvrit les yeux, dévoilant ses prunelles grises exprimant sa tristesse et son stress. Neda se blottit d'avantage dans ses bras et tendit la main pour trouver la sienne et la serrer doucement, à la fois pour le rassurer et pour se rassurer elle-même. Son regard perdu dans le vide, elle réfléchissait à leur avenir. Mais en réalité, ils n'avaient pas d'avenir, tout était tellement incertain, et puis leur idylle dépassait l'entendement, qui aurait cru qu'un criminel et qu'une justicière s'aimeraient ? Cela semblait tellement impossible, tellement improbable. Et pourtant … Neda se redressa sur les coudes pour tourner la tête vers lui.

- Je n'en sais rien, souffla-t-elle à mi-voix.

Son regard brillait, comme si elle allait pleurer d'un instant à l'autre, son sourire semblait mélancolique, mais à la fois heureux. Une foule de sentiments à travers son regard. Elle leva une main à son visage, approcha ses doigts de sa joue mais ne la toucha pas, comme si elle n'osait pas. Comme s'il allait disparaître d'un moment à l'autre. Elle ancrait chaque détail, chacun de ses traits dans sa mémoire. Puis elle déposa un simple baiser sur sa joue, tendre, amoureux.

- Tu es un criminel recherché dans tout le pays. Tant que cette guerre n'est pas fini, l'avenir reste indéfini. Essayons de survivre. C'est la meilleure chose à faire pour l'instant.

Pour l'instant … Que pouvaient-ils faire d'autre à par attendre ?

S'enfuir ? La nymphe se redressa brusquement, rejetant en arrière ses longs cheveux d'un bleu nuit presque noir. Elle le regarda sans rien dire, pendant quelque seconde, puis sans prévenir elle lui administra un furieux coup de poing dans le ventre avant de se lever d'un bond. A cet instant, elle ressemblait fortement à la nymphe effarouchée qu'avait rencontré Vincent dans la forêt il y a de cela quelques temps, une éternité.

- S'enfuir ? Comme des lâches. Non ! Non ! Certainement pas.

Elle était debout, complètement nue, ne se souciant nullement de sa nudité, devant le lit, les poings sur les hanches. Elle se mit à marcher de long en large tout en parlant, en faisant des gestes pour illustrer ses propos.

- On vaut mieux que ça, non ? Ce n'est pas que je ne veux pas partir avec toi, au contraire. J'aimerais pouvoir être éternellement à tes cotés.

Son regard se radoucit alors qu'elle pensait à ce à quoi pourrait ressembler leur vie, loin de tous. Un rêve. C'était bien ça le problème. Ce n'était qu'un rêve. Elle se remit à marcher, à faire les cents pas, mais elle était moins sur les nerfs, plus calme.

- Un tel endroit n'existe pas, Vincent. Et puis …

Neda hésita puis elle poussa un profond soupir avant de s'asseoir au bord du lit.

- … nous devrons nous passer de l'éternité.

"Toujours" n'existait pas, il ne faisait pas partir de son vocabulaire, "Toujours" ne faisait pas parti de son monde.

Elle avait eu tort de s'énerver ainsi, ce n'était pas le solution, ce n'était pas ça qui allait arranger les choses. Et puis, l'idée de Vincent était partie d'une bonne intention. Quelle réaction stupide elle avait eu. Neda se passa une main sur le visage, comme si elle voulait effacé cet air dépité. Tout était tellement compliqué. Elle sentit les bras de Vincent s'enrouler autour de sa taille, alors s'adossa alors contre son torse, fermant les yeux.

- Tu as raison. Pardonne moi !

Elle avait parlé d'une voix plus douce, plus sereine. Elle prit sa main et la leva à hauteur de son visage pour l'embrasser. Puis, il lui posa alors une question qui la dérouta.

- Peur des ténèbres, répéta-t-elle un peu absente.

Peur ? Est-ce qu'elle avait peur ? Neda se perdit dans ses pensées, dans ses souvenirs. A chaque fois qu'elle avait combattu une créature des ténèbres, qu'avait-elle ressenti ? Ce n'était pas de la peur ! Elle pouvait le jurer, elle avait tout simplement une certaine appréhension puisqu'elle ne connaissait rien des ténèbres et de leurs pouvoirs. Elle n'était pas à l'aise, elle qui avait des pouvoirs ne concernant que l'eau. Et puis, elle n'avait pas vraiment fait de recherche sur le sujet. A vrai dire, elle n'avait combattu que très peu de créature des ténèbres, trois si elle se souvenait bien. Le premier avait péri sous sa lame, le deuxième s'était enfui et elle ne l'avait jamais retrouvé et le troisième, elle en était tombée amoureuse. Elle tourna légèrement la tête pour pouvoir le regarder dans les yeux.

- Non, je n'ai pas peur. Pourquoi tu me demandes cela ?

A vrai dire, elle ne voyait pas ce que venait faire cette question dans la discussion.

Vengeance. Ce mot résonna dans ses oreilles, tel un écho dans les montagnes. Ces criminels n'hésiteraient pas à attaquer s'ils croisaient un justicier, or elle était une justicière. Un vrai cercle vicieux. Le chasseur chassé par sa proie. Cela ne s'arrêtera jamais. Maintenant elle en avait l'intime conviction. Même si la guerre se terminait, que ce soit par la victoire des justiciers ou des criminels, on traquera toujours les survivants du clan ennemi. C'est alors qu'elle vit Vincent lever son bras métallique, paume tournée vers le haut. Il se passa alors une chose étrange, une chose dont elle n'avait pas l'habitude de voir. C'était un peu comme de la magie noire. Elle sentit un frisson la parcourir, mais elle ne put détacher son regard de la sphère qui retomba au creux de la main du vampire. Elle allait lui demander ce qu'il faisait, mais il le devança. Une partie de ses pouvoirs ? Suite à sa demande, elle prit l'objet et le regarda sous toutes les coutures, écoutant distraitement les explications. L'intérieur semblait bouger, un peu comme de la fumée. Étrange. Fascinant.

- Nous ferions mieux de ne pas nous attarder ici …

Neda sortit de sa contemplation et tourna la tête vers lui, avant que son regard ne se porte sur la fenêtre aux rideaux fermés. La vie semblait reprendre son corps, apportant avec elle son lot de dangers.

- Oui ! Tu as raison.

Son poing se ferma sur la bille noire puis elle se leva doucement, faisant tomber les draps dont Vincent avait recouvert son corps quelques instant auparavant. Un rayon de soleil s'était faufilé entre les rideaux et alors que la nymphe ramassait ses vêtements, le rayon se posa sur son pentacle qui brilla furtivement d'un éclat d'argent. Puis le symbole des justicier disparut sous sa chemise. Le temps du départ était venu. Elle accrocha ses saï à sa ceinture, et finit sa tenue par sa longue cape à capuchon. Elle attendit Vincent avant d'ouvrir la porte de leur chambre. Tout était calme dans l'auberge. Neda descendit silencieusement les marches et arriva dans la salle principal. Un ivrogne qui dormait sur la table releva la tête, le regarda avant de sombrer à nouveau dans les bras de Morphée en marmonnant un « trop beau pour être vrai ». La justicière haussa un sourcil, étant à visage à découvert, l'homme avait pu voir sa beauté irréelle, les nymphes étaient toutes ainsi. Et puis, porter un capuchon en plein jour, cela paraitrait louche. Il valait mieux attirer les regards qu'attirer les soupçons.

- Il faudrait mieux pour toi quitter la ville.

Elle leva des yeux inquiets vers lui, ne voulant pas qu'il soit poursuivit par des justiciers ou des mercenaires.

Suivis ! Ils étaient suivis ! Ils continuaient à marcher, mais accéléraient l'allure. L'inquiétude et la peur se lisaient clairement sur le visage de la nymphe. Mais bientôt, la détermination durcit ses traits. Lorsqu'elle jeta un regard en arrière, elle put voir une silhouette noire les suivre à distance, deux autres se cachant du mieux qu'ils pouvaient. Vincent continuait d'avancer dans les rues, cherchant à les semer, mais ils s'enfonçaient de plus en plus dans les bas-fonds de la ville. Elle avait bien une petite idée, mais elle devait faire attention, étant en plein jour, ses pouvoirs n'étaient pas au summum.

- Apprête toi à accélérer encore un peu l'allure.

Ils allaient arrivé à une intersection. Neda fronça les sourcils et soudainement, derrière eux, l'eau remonta tel un geyser par une bouche d'égout. C'était leur chance de les semer. A cet instant, elle se sentait un peu moins en forme, mais ca allait encore. Elle n'était pas au bord de la fatigue. Son souffle était juste un peu plus rapide, rien de bien inquiétant.

- On doit sortir de la ville à tout prix.

Sinon, ils étaient faits. Jamais elle ne les laisserait l'emprisonner. Le voir derrière des barreaux, ça elle ne le supporterait pas. Ils avaient tous les deux un lourd passé ou l'emprisonnement, la capture, était leur lot quotidien. Plus jamais. Son regard se durcit. Neda ne ressemblait plus à la nymphe douce et fluette, toute la dangerosité de sa nature ressortait.

[J'ai pas plus d'inspi >.<]

- Arrête toi !

Neda se sentit brusquement tirée en arrière par le brusque arrêt de Vincent. Mais qu'est-ce qu'il faisait ? Elle essaya de le pousser à avancer, mais il ne bougea pas d'un poil, même, il se retourna pour faire face à leurs poursuivants. Ils furent tout d'abord surpris, puis la moquerie se lut dans leurs yeux. La nymphe sentit la colère monter en elle, elle leva la main comme pour leur envoyer une nouvelle fois un sort, mais elle fut devancée par des sortes de lanières d'ombre qui emportèrent deux des hommes, laissant le troisième s'échapper en titubant de peur, trébuchant tous les cinq secondes. C'était vraiment surprenant, elle resta un instant immobile, regardant là où les deux hommes avaient disparu, ce fut le baiser furtif du vampire qui la ramena à la réalité.

- Quoi ? Heu .. oui oui ! Tout va bien ! Dit-elle en sortant de ce moment d'absence.

Ils marchèrent de longues minutes dans le plus grand silence, pas pesant, mais plutôt du genre stressant. Neda était un peu sur le qui-vive, mais finalement, ils arrivèrent aux portes de la ville sans trop de problème. Puis, soudainement, une forme se faufila rapidement jusqu'au haut et se mit entre les deux amants, se cachant dans la cape rouge de Vincent, serrant la jambe de Neda. La nymphe fut on ne peut plus surprise et dégagea un pan de la cape pour voir un jeune enfant, elle ne lui donnait pas plus de 8 ans, se cacher. Lorsqu'elle releva la tête, elle vit un groupe d'enfant arriver vers eux en courant, mais se stoppèrent à leur vue, semblant hésiter. En regardant à nouveau le petit garçon se cacher dans la cape du vampire, Neda eut une certaine idée du pourquoi. Elle se mit à genou devant lui et posa ses lèvres contre son oreille pour lui chuchoter des mots que seul lui pouvait entendre. Le garçon la regarda d'un air étonné, puis tourna les yeux vers le groupe d'enfant, avant de le reposer sur la nymphe. Neda hocha lentement la tête et une lueur de détermination brilla dans les yeux de l'enfant. Sans prévenir, se dernier s'élança alors vers ses « camarades » tout en poussant un cri violent. La nymphe haussa un sourcil mais un sourire amusait étirait ses lèvres, fière du résultat. La bande d'enfant disparut dans la ville, les cris diminuaient peu à peu, se transformant en rire, puis plus rien. Neda eut un petit rire en levant la tête vers le vampire.

- He bien ! Blood, le criminel le plus recherché, n'effraye même plus un enfant. C'est du joli !

Ses yeux brillait de malice et son air angélique renforçait cet air taquin qui lui était propre.

Piquée dans son orgueil, la nymphe passa devant là, la tête haute, mais elle avait le sourire au bord des lèvres, signe qu'elle ne lui en voulait pas. De toute façon, elle ne pourra jamais lui en vouloir très longtemps.

- Mais c'est que tu aurais peur de ces petits monstres.

Elle haussa les sourcils dans sa direction puis se retourna vers la ville, un air de tendresse flottant sur son visage. Elle aimait les enfants, elle les trouvait tellement insouciant, tellement libre. Puis, elle eut soudainement une idée, si bien qu'elle courut vers Vincent, prit sa main tendue et l'emporta dans sa course folle.

- Allons vers les Montagnes, je dois te montrer quelque chose !

Neda sembla trépigner d'impatience.

---------------------- sujet terminé -------------------------