« Qu'on fasse entrer le coupable... » | Blood

Il faut le voir pour le croire. Pour certaines personnes, c'est comme une ligne de conduite, un code à respecter. Ils demanderont toujours de voir, de constater par eux-mêmes, de peur d'être trompés. L'abstrait leur fait peur, et l'existence de ce qu'ils ne peuvent pas voir ou toucher les rend sceptiques. D'autres sont beaucoup trop crédules, et croient tout ce qu'on leur raconte. Qu'on fasse partie de ces personnes inflexibles qui réclament des preuves matérielles, ou de ces incorrigibles qui gobent tout, parfois, il faut vraiment le voir pour le croire. La carrière de Criminel de Vincent Valentine était assez bien remplie, et, disons-le, fructueuse. Meurtres, vols... La liste était longue. La route jusqu'au Palais était bondée, de chaque côtés. Des familles étaient rassemblées, des gens qui avaient perdu des proches sous les crocs du Vampire, ou simplement durant la guerre, à laquelle Vincent avait apporté une bonne contribution. Toute la ville était là pour l'occasion. Ouais, fallait le voir pour le croire. Nylea n'avait pas vécu parmi tout ce monde récemment, et les exploits du Criminel lui étaient parvenus par des rumeurs, du bouche-à-oreille.
Eh bien, il n'y a pas de fumée sans feu non plus. Alors tout ça, c'était vrai. Ça surprenait, quand même.
Les portes ouvertes se profilaient à l'horizon, d'immenses battants de bois et de bronze, avec probablement de l'or et de l'argent quelque part dans tout ça. La colonne de justiciers et de mercenaires franchit le seuil, acclamés de partout. Nylea crut devenir sourde une seconde fois. Les combattants joignirent leurs voix à celles des citadins. En résulta un vacarme assourdissant. Même plus.

Alors il était enfin là, le mécréant. Le méchant. On le cherchait depuis tellement de jours et de nuits, tellement d'années. Les Lunes s'étaient succédées sans qu'on ne le trouve, le sang avait continué de profaner le sol de Maïwen par sa faute. Mais c'était terminé à présent. Il paierait pour ses crimes et les méfaits qu'il avait accomplis.
La clameur se tut peu à peu, au plus grand soulagement de Nylea. Mais aussi à son étonnement. Ils auraient pu continuer comme ça indéfiniment, à célébrer leur victoire et à se moquer ouvertement du Criminel blessé, affaibli. Oh, ils pouvaient bien rire. N'empêche qu'ils avaient dû s'y mettre à plusieurs pour le capturer, et que même avec leur nombre, ils y avaient passé plusieurs jours.

Quoi qu'il en fût, la raison de ce silence subit entra dans le champ de vision de Nylea. Une femme sans âge, absolument splendide, à la chevelure cuivrée. Sa robe blanche et dorée lui donnait l'air d'un ange, noble et puissante. Nylea ne douta pas un instant que ce visage appartenait à la Reine Maïwen. Son visage, qui aurait pu être d'une douceur incomparable, ne recelait à ce moment qu'une froideur incommensurable à l'égard du prisonnier qu'on avait traîné à ses pieds, avant de former un large cercle autour d'eux. La Reine contempla Vincent un long moment, de toute sa hauteur, de toute sa puissance. Son mari, le Roi Tudwal, l'accompagnait à quelques pas derrière elle, le mépris clairement affiché sur son visage parfait. Et tout autour, le silence pesait.

« Emmenez-le dans une cellule. Il sera exécuté ici-même demain à l'aube. »

Et ce fut tout. Pas de long procès, pas de liste d'accusations, pas d'interrogatoire. Une condamnation pure et simple, sans appel. La Reine accorda à peine un autre regard à Blood. Elle pivota légèrement, gracieusement, vers la foule assemblée devant elle, et son expression se radoucit imperceptiblement.

« Vous logerez ici, des appartements seront mis à votre disposition, ainsi que les écuries. Changez-vous, un grand banquet sera donné ce soir. Restez aussi longtemps qu'il faudra. À chacun de vous, merci. Le Royaume vous doit beaucoup. »

Le discours était lointain, et Nylea ne l'aurait de toute manière écouté que d'une oreille distraite. Dès la fin de la sentence, ils avaient empoigné le Vampire pour le traîner vers les cachots, vers la cellule la plus petite et sordide qu'ils purent trouver. La magicienne en mémorisa l'emplacement, puis revint vers la grande place. La cohorte de guerriers, magiciens et espions en tout genre se dirigeait déjà vers l'intérieur. Nylea suivit le mouvement, se vit attribuer une chambre. Elle y entra, se lava de pied en cap, puis enfila un bustier noir brodé d'argent ainsi qu'un pantalon et des bottes noires. La jeune femme attacha ses cheveux un chignon négligé, puis évita carrément la salle de banquet pour passer vite fait par les cuisines. Un morceau de viande au fumet plus qu'appétissant, quelques légumes, un bout de pain frais et du fromage furent rassemblés dans un bol en bois, avec une fourchette. La jeune femme remplit sa gourde d'eau fraîche et la suspendit à sa taille, puis retourna aux prisons. Les gardes la laissèrent passer sans problème. Elle se rendit dans le coin le plus éloigné, le plus humide. Là, un mercenaire à l'air morose montait la garde. Nylea le releva de sa tâche.

« Va manger, Jehan. Je m'en occupe. »
« T'en es sûre ? »
« Je déteste les grandes réceptions bruyantes, tu sais bien. Allez, vas-y. »

La magicienne déposa son bâton contre le mur et s'assit sur une vieille chaise bancale, qui balançait à chaque fois qu'elle bougeait. Les barres étaient protégées magiquement. En se concentrant, on voyait une lueur bleutée en émaner faiblement. Et de l'autre côté de ce grillage se tenait le Vampire. Nylea piqua le morceau de viande avec sa fourchette. Elle se défaisait toute seule. Elle en prit une bouchée qu'elle mâcha tranquillement, l'air songeur. Puis elle avala, et inclina la tête sur le côté pour observer son ami (?).

Vincent appercevait déjà les portes de la capitale de Maiwen à l'horizon. Le début de ce qui lui semblait être un véritable cauchemard débutait à présent. Alors que les justiciers se gonflaient de fierté à l'idée de ramener le Criminel à la reine, le Vampire, quand à lui, retrecissait sur lui même. Il n'était pas encore certain de ce qui l'attendait, bien que la sentence paraissait plus qu'évidente... Il serait surement executé. Mais il savait qu'il était un des sujets d'experimentation des mages, qui avaient tout fait pour le récupérer. Ils l'avaient transformé en Vampire, un Vampire aux pouvoirs plus puissants que n'importe quel autre. Un Vampire aux capacités décuplées avec seulement très peu de faiblesses. Vincent savait aussi que ce projet visait à créer une sorte d'arme pour protéger le royaume. Malheureusement tout ne s'était pas exactement passé comme prévu pour eux, et le Vampire comprenait bien qu'ils voulaient récupérer ce qui leur avait demandé tant d'efforts et qui avait survécu au projet pour achever ce qu'ils avaient commencé.

Franchir les portes n'avait pas été une partie de plaisir pour le Vampire. Mais traverser la route menant au palais, avec toute cette foule, était carrement un suplice pour lui. Tous les citoyens de Maiwen semblaient s'être rassemblés sur la place. Il savait très bien que parmis eux, il y avait des proches qu'il avait tué, et ceux là n'attendaient plus que la sentence tombe... Chose plus que comprehensible. Les cris de joie étaient assourdissants et la lumière bien trop forte pour un Vampire.

Enfin, ils arrivèrent devant le palais, et, brutalement, le silence envahit les lieux, pour le plus grand plaisir du Vampire. Enfin, tout est relatif...
La reine Maiwen, en personne, se tenait devant le Prisonnier, le Roi un peu plus loin, à l'ecard. Elle toisait le Vampire de toute sa hauteur. Ce dernier fut trainé à ses pieds. Il ne fit pas attention à son apparence, mais elle avait l'air très belle. A vrai dire, il avait autre chose à penser à ce moment. Après un moment qui parut durer une éternité au Criminel, un moment durant lequel le silence paraissait plus lourd encore, où il trouva le regard de chacun plus pesant encore, la sentence tomba.
Les mots de la reine le glacèrent sur place. Executé à l'aube...

Juste après que la condamnation fut dite, on empoigna le Criminel pour le trainer vers les cachots et jetté dans une cellule plus que sordide, comparée aux autres... Seul la faible lueur qu'émanaient les barreaux semblaient éclairer un peu la pièce.
A présent, il ne lui restait plus que quelques heures à vivre. Et puis, il ne pouvait s'empêcher de se poser cette question macâbre. Comment serait-il éxécuté?
Les minutes passèrent ainsi, alors que le Criminel fixait d'un regard assasin le mercenaire qui avait été désigné pour le surveiller.
A vrai dire, il n'était pas effrayé par la perspective de la mort. Mais il avait des regrets. Beaucoup de regrets. Après tout, il avait vécu plus d'un siècle, et il n'avait rien accomplit dans sa vie. De plus, il laissait Neda derrière lui. Comment finirait-elle par apprendre la nouvelle?
Il fut coupé dans ses pensées en voyant Nylea arriver et prendre la relève du gardien. Il l'observa s'asseoir, son regard rouge sang détaillant chacun de ses mouvement.
Il détourna le regard, alors qu'elle l'observait, honteux. Il s'écoula quelques secondes ainsi.

- Pourquoi es-tu revenue?

Le Criminel se rapprocha un peu plus des barreaux, pour être plus proche de la jeune femme.

-Il t'aurait suffit d'attendre demain, non?

Le Vampire observa les alentours, regardant dans chaque cellule. Et bien sûr, il était le seul.

En séjour dans la Capitale, Eliwood entendit un gamin hurler:

-LE VAMPIRE BLOOD ARRÊTER! TOUTES LES INFORMATIONS DANS LA GAZETTE DE LA CAPITALE!

Le mercenaire risqua l'attaque cardiaque.Blood et arrêter était deux mots totalement incompatible.Une foule se dressa, et Eliwood fonça.Une longue colonne arrivait de dehors.Et, dans une cage, avec un état minable, se tenait bel et bien le nightmare.Abasourdi, l'assassin désira s'approcher, mais un garde à mauvaise allure lui interdit le passage.Il aurait très bien pût s'en débarrasser, mais il aurait eût toute la garde à dos.Il se fit docile, et recula.
La foule hurlait, rigolait, piaillait.Et bien évidement, certains fanfarons firent par de leurs expériences avec le vampire:combat injuste contre ce dernier, chasse facile, dommage que je n'y était pas car je l'aurai eût à moi tout seul, etc...La bêtise à l'état pure.Eliwood suivit le chariot contenant la cage.Le Criminel était la bête curieuse.Les enfants venaient le voir et se moquaient, hurlaient ou pleuraient de peur.
Les sentiments de l'assassin étaient partagés.D'un côté, son ennemi de toujours venait d'être fait prisonnier, chose plutôt exceptionnel en soi, et il était plus proche de la mort que jamais.D'un autre côté, un ennemi comme lui ne se trouvait pas à tout les coins de rues.Le perdre aussi bêtement était plutôt dommage.Réfléchissant à ce qu'il ferait, il remarqua que la foule s'arrêtait.Il monta sur un toit, et se rapprocha le plus possible, pour pouvoir voir et entendre.
Tous le gratin de Maïwen était là.Les ministres, les seigneurs, les dames, les princes, les princesses, les bourgeois, le roi, et la Reine.Elle était resplendissante, dans cette journée qui l'était en tout point, mais pas forcément pour tous le monde.Bien vite, la sentence tomba.La mort.Les gens sourirent, hurlèrent ou même pleurèrent de joie, car beaucoup avaient perdu des proches à cause du vampire.Des gardes empoignèrent Blood, qui ne broncha pas.Ils l'entrainèrent à l'intérieur, vers un cachot sombre et ridicule.La Reine invita tous les citoyens à rester.Peuh!Les gens hurleraient de plaisir en voyant la tête du vampire tomber le lendemain.Fait étrange.Les hommes et les autres races de Maïwen n'aiment ni la guerre, ni les batailles de rues, ni le sang, mais raffolent des exécutions.Une chose qu'Eliwood n'avait jamais compris.Lui, c'était habitué à la mort, mais n'en avait jamais éprouvé une passion.Il haussa les épaules.Puis il se mit à réfléchir.Impossible de sauver le vampire, car toutes les issues étaient boucher.Il allait sûrement mourir.Alors, autant le voir une dernière fois.
Le mercenaire partit en courant dans la tour du quartier des Mercenaires, et se lava, pour chasser la poussière.Il revêtit une tenue de civil, chemise blanche avec pantalon léger en lin.Sa tenue préféré, après celle d'assassin, car la sensation de légèreté était plus que présente.Il cacha sa dague bleue derrière son pantalon, car le combat pouvait être possible.Tel une ombre, il se dirigea vers le palais.
Une fois sur place, il ricana.Stupides gardes.Tellement sur d'eux, ils n'y avaient même pas de magicien à l'entrée.La tâche fut aisé pour Eliwood qui passa à travers la troupe de quarante hommes.Il saisit ensuite un panier de linge, et le trimbala à travers tout l'étage, se faisant passer pour un simple servant du Palais.Il arriva ensuite vers le chemin des prisons.Le mercenaire devint invisible, et il se glissa doucement à travers les deux gardes badauds qui jouaient aux cartes.Un homme passa rapidement et semblait affamé.Tellement affamé qu'il ne remarqua même pas Eliwood, qui avait reprit sa forme humaine.D'un pas léger, le'assassin poursuivit son chemin, et vit Nylea, à côté d'une cellule, dans laquelle se tenait Blood, recroquevillé.

-Pitoyable..., murmura-t-il, après avoir salué Nylea.

Encore, il regardait ailleurs. Alors que Nylea ne l'accusait de rien, alors que le regard azur de la jeune femme était simplement posé sur Vincent dans une expression de vague curiosité. De la honte, voilà ce qu'il ressentait. Honte de quoi ? De ses actions ? D'être enfermé là ? La question subsistait dans l'esprit de la magicienne. Elle ne comprenait pas. S'il avait honte de ce qu'il avait fait, pourquoi ne pas se recycler en bon Ange Gardien ? Et puis d'ailleurs, il n'y avait aucune gêne à se retrouver là. Non vraiment, Nylea ne parvenait pas à comprendre, et ce manque de fierté de la part du Vampire la décevait un peu. Elle transféra son poids vers la gauche, la chaise suivant le mouvement, son pied plus court percutant le sol avec un bruit mat. Nylea détacha calmement une autre bouchée de viande du morceau dans son assiette et le mangea en regardant Blood.

« Revenue ? Eh bien j'ai besoin de repos, comme tout le monde. Et puis le repas est fourni... »

Elle leva sa fourchette et son bol, bien en vue.

« Quant à la raison pour laquelle je suis ici précisément... Eh bien, tu l'as entendue... »

Le Vampire approcha, sans toutefois toucher les barreaux. Nylea ne prit pas la peine d'en faire de même, son équilibre sur la chaise étant déjà précaire. Il en avait, de ces questions, parfois...

« Attendre demain pourquoi ? Ce n'est pas ta mort qui m'intéresse, Vincent. Si je suis ici depuis le début, c'est par curiosité, et non pour te voir mourir. Je trouve les faits bien déplorables, mais je n'y peux rien. Je dois t'avouer que la poursuite était intéressante. J'attend toujours un revirement de situation, et je refuse qu'on me rapporte les faits par la suite. Je veux voir par moi-même. »

Nylea déposa prudemment son assiette sur ses genoux, la fourchette posée de travers dedans, et détacha un bout de pain du morceau de baguette qui traînait là. Elle le mâcha paisiblement, avala une gorgée d'eau et reprit son assiette dans ses mains avant qu'elle ne tombe.

« Bonsoir, Eliwood. » sourit-elle sans détacher ses yeux de la cellule.

Elle continua son repas. À la remarque du mercenaire, Nylea tourna la tête. La jeune femme lui proposa quelque chose à manger, puis rétorqua:

« J'aurais bien aimé t'y voir. »

Ayant terminé de manger, Nylea se leva élégamment, malgré la chaise branlante, et marcha d'un pas silencieux jusqu'aux gardes qui interdisaient l'entrée dans cette section des cachots. Elle tendit son bol et sa fourchette à l'un d'eux, qui la regarda de haut. Il n'était pas un domestique, tout de même ! Sa se démonter, Nylea lui fit signe de le prendre. Il lui éclata de rire en pleine face. La jeune femme lui plaqua les objets sur le ventre, assez fort pour qu'il en perde le souffle.

« Je ne peux pas monter, je surveille. »

Un sourire froid, puis elle tourna les talons.

« J'ai manqué quelque chose ? » demanda-t-elle en reprenant place près de la cellule, sur la chaise, les jambes croisées.

Le Vampire écouta ce que lui dit Nylea sans rien répliquer. Après tout, que pouvait-il lui répondre, qu'avait-il à lui dire à présent? Rien. Toujours assit près des barreaux, et le regard toujours obstinement, les pensées se bousculaient dans la tête de Vincent. A présent, il n'avait plus tout son temps, il fallait qu'il réfléchisse. Chaque minute, chaque seconde le rapprochaient un peu plus de sa mort, de son execution. A présent, il ne devait plus lui rester beaucoup de temps avant le lever du soleil. Il était resté un sacré bout de temps déjà dans ces cachots avant que Nylea n'arrive. Et ce lieu était clos. Il n'y avait aucun fenêtre pour lui indiquer la position de la lune, ou du soleil. Evidemment. Soupirant, Vincent releva légèremment la tête pour observer Nylea, puis la rabaissa.
Il aurait aimé pouvoir revoir Neda une dernière fois avant... avant de s'éteindre. Mais il en doutait fortement, de pouvoir la revoir. Celà le rendait triste, mais il ne voulait pas qu'elle voit ça. Qu'elle voit sa mort. C'était mieux ainsi.

Vincent releva les yeux juste à temps pour voir débarquer Eliwood, l'assasin, devant sa gêole. Pitoyable... c'était là ce qu'il pensait? Il ne pût s'empêcher de laisser échapper un rire à la fois froid et sinistre. Et s'il avait été à sa place, lui? Il ne pouvait savoir ce que celà faisait. Vincent, lui, après plus d'une centaines d'années d'existence, n'avait pratiquement rien accomplit. Des meurtres, des crimes. Voilà ce à quoi il s'était occupé durant ces dernières années, et tout celà à cause d'une maudite marque. Tout ce que laisserait Vincent, ce serait Neda, inconsolable. Il lui avait promit de rester à ses côtés, eh bien, il trahirait sa promesse.

- As-tu seulement la moindre petite idée de ce que je peux ressentir?

Le Vampire regarda le Mercenaire droit dans les yeux. Un regard noir, sombre, et à la fois si triste. Il ne pouvait s'empêcher de se demander, de façon répétitive, combien de temps il lui restait. Il n'avait pas si peur de lamort que ça, et pour cause, il avait déjà vu ce qu'il y avait après, mais... Il ne voulait pas abandonner ce monde alors qu'il avait enfin trouvé celle qui pourrait le rendre heureux. Enfin... Dans quelques heures tout ceci serait de l'histoire ancienne. Le Vampire serait enfin punit, le peuple fêterait sa mort, se réjouirait quelques jours puis on l'oublierait. Il sortirait de la mémoire de tous, et on ne parlerait plus de lui. D'autres criminels seraient exécutés, et on passerait à autre chose.

Il leva de nouveau les yeux vers Nylea, qui venait juste de revenir. Ele venait juste de se rasseoir sur sa chaise que Vincent prit brusquement la parole, changeant de sujet

- Nylea, Combien de temps reste-t-il?

HJ: je réponds vite, que vous puissiez finir ce post sans moi...désolé pour mon immersion ratée, mais j'ai pas d'idée

La remarque avait été mal placé, au mauvais moment.A présent, Eliwood se sentait plutôt idiot.Bien qu'aucune vrai battue n'ait était organisée contre lui, il n'osait s'imaginer enfermé, seul, n'attendant que la mort, dans une terrible cellule noir, avec Blood le raillant.D'un air grave, il décida donc de présenter ses excuses:

-Je...enfin...je m'excuse.Je...je n'aurais pas dû.

Un question se présenta à ses lèvres, mais Eliwood la retenu au dernier moment, et ce n'était pas plus mal.Il regarda autour de lui, et vit Neda s'adresser à Blood.Il n'avait plus grand chose à faire ici...à moins que...

Il sortit dix minutes plus tard du palais, plutôt satisfait de lui.Il retourna à la tour des Mercenaires, où il saisit toutes les affaires auquel il tenait.Il accrocha à Rorn une charrette où il plaça tout son bric-à-broc, puis jeta un dernier regard à se refuge, qui l'avait abrité de longues nuits.Il finit par formuler une formule, puis la tour s'embrasa, et se consuma, peu à peu.

» cre@s de Blood
» rencontre (PV Blood)
» Blood's birthday!
» Blood est de retour