Au calme... (Pv Sidona)

Sidona avait un vague souvenir de cette rencontre, mais cela faisait très longtemps et elle dut faire un effort pour se rappeler l'apparence qu'avait alors Vincent. Il avait donc une double personnalité... Cela ne l'étonnait pas tant que ça finalement, c'était surtout le fait que le vampire plutôt séduisant qu'elle avait en face d'elle ait aussi parfois l'apparence d'un Nightmare décharné aux ailes trouées qui la surprenait. Ses joues se colorèrent de rouge lorsqu'elle se rendit compte que Vincent pouvait très bien être en train de lire dans ses pensées en ce moment même puis passé cet instant de gène elle répondit :

- Donc tu étais ... le cheval noir avec des ailes, un Nightmare c'est ça ? Je n'en avais jamais vu avant, c'est plutôt rare non ?

La jeune femme s'entendait parler et se sentait toujours aussi ridicule, elle parlait vraiment comme une gamine qui vient de découvrir quelque chose de fabuleux. Ça ne lui ressemblait pas, en général elle était plutôt indifférente à ce qui l'entourait. Elle soupira intérieurement en espérant que Vincent ne la prenne pas pour une demeurée.

Après la réponse de Vincent, le sujet des Nightmares fut clos et ils continuèrent leur marche en silence. D'ailleurs ils ne faisaient que ça : marcher et prendre la parole de temps à autre. Cela convenait à Sidona, et puis de toute façon elle était obligée de rester en sa compagnie étant donné sa dépendance à la présence de son maître. Et puis ce n'était pas déplaisant, la jeune femme avait toujours aimé errer dans la forêt, la seule chose qui changeait c'était le fait qu'elle soit accompagnée et non seule comme à son habitude. Puis ses pensées dérivèrent et elle se surprit à compter les pas qu'ils faisaient, attendant un arrêt. Elle n'était pas fatiguée mais elle avait besoin de s'arrêter. C'était un sentiment qui la dépassait, elle ne pouvait pas continuer de marcher comme ça ! Lorsque Vincent pris la parole elle compris que c'était le besoin de se faire mordre qui se ressentait. Elle lui fut reconnaissante de s'en inquiéter, elle s'imaginait moyennement en train de demander au vampire de s'arrêter pour qu'il boive son sang.
Sauf que Vincent venait de lui demander pourquoi elle avait rougit peu de temps auparavant. L'indifférente tenta de trouver une idée mais abandonna rapidement, l'envie de se faire mordre occupait toutes ses pensées, l'empêchant de se concentrer.

- Oui tu as raison, je commençais effectivement à ressentir un manque. Elle marqua une pause, hésitant toujours sur la réponse à donner. Euh ... pour tout à l'heure, je me disais juste que je te préférais sous la forme de vampire que celle de Nightmare.

[hj : bon bah je vais refaire un post vu que l'autre a été effacé par le bug de y'a longtemps u__u'']

La jeune femme se demanda si elle avait froissé le Vampire. En effet, il était resté silencieux un bon moment avant de la mordre. Enfin ce n'était pas si étonnant que ça si l'on prenait en compte le fait qu'il ne parlait que très peu. Elle s'abandonna une nouvelle fois au criminel, toujours avec cette sensation d'être une poupée de chiffon, et pourtant heureuse de son sort. Elle savait qu'il était trop tard pour faire marche arrière et qu'elle aurait toujours besoin de Vincent à l'avenir, bien qu'il n'aurait plus besoin de la mordre aussi souvent lorsque le lien se serait solidifié.
Le criminel retira ses crocs de son cou, quelques gouttes de sang perlant encore sur ses lèvres. Ils restèrent tous les deux immobiles quelques temps, puis, plus pour faire la conversation - en admettant qu'échanger quelques mots avec Vincent soit une conversation - que pour la réponse, posa une question au Vampire :

- Vincent ? Pendant combien de temps encore est ce que je ressentirais le besoin de me faire mordre aussi souvent ?

*Deux jours ? Je m'attendais à pire* se dit la jeune démone après que le Vampire lui eut répondu. Elle remarqua qu'il avait levé les yeux au ciel, et s'inquiéta légèrement : peut-être y avait-il un danger quelconque ? Elle se mit elle aussi à scruter le ciel, mais il était presque entièrement caché par les arbres et elle ne pouvait pas voir grand chose. Cependant, elle fut soulagée lorsqu'il lui dit qu'ils s'éloignaient de plus en plus. Ce n'était donc rien de bien grave.

- Pourquoi pas ! Il est vrai que cette partie de la forêt ne m'est pas familière, je ne m'y sens pas très à l'aise. Mais en deux jours, j'ai le temps d'apprendre à en connaître les moindres recoins !

Elle sourit au criminel et s'arrêta avant de continuer :

- Je préfère tout de même que l'on retourne sur nos pas, si ça ne te dérange pas. Les arbres sont trop serrés ici, on sait à peine si il fait jour ou nuit !