Le Pentacle de Maïwen
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 Une vieille connaissance.

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Blood
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Blood


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MessageSujet: Une vieille connaissance.    Une vieille connaissance.  EmptySam 29 Déc - 1:08

Trois ans. Trois longues années s'étaient écoulées depuis que Vincent avait abandonné sa vie de criminel. Pourtant, trois ans, ce n'était rien dans la vie d'un vampire. Rien du tout. Alors pourquoi avait-il l'impression que cela n'était qu'un ancien souvenir estompé par le temps? Cette vie, il lui avait délibérément tourné le dos voilà plusieurs années. Il avait retrouvé le repos et le goût d'une vie sereine. Que demander de plus? Rien.
Rien, cependant il lui venait souvent, ces derniers temps, cette impression d'inachevé. Oui, là était le mot. Inachevé. Plus il y réfléchissait, plus la pensée lui venait que tout une période de sa vie ne pouvait s'être achevée aussi aisément: du jour au lendemain, sans un adieu, rien. Cela faisait trois ans qu'il vivait reclus dans les montagnes, avec sa famille et loin de l'agitation des villes, sans la moindre petite idée de ce qu'était devenu cette guerre des clans qui n'avait alors cessé de prendre de l'ampleur. Qu'était devenu le clan des criminels? Avaient-ils tous été anéantis et dans ce cas était-il un des derniers survivants? Etait-ce actuellement un temps de terreur?

Il releva alors les yeux, laissant là ces pensées. Devant lui s'amusait sa jeune fille, Melian, dans l'eau d'un ruisseau prenant sa source un peu plus haut dans les montagnes. Et derrière lui, le soleil suivait lentement sa course alors qu'il devait être dans les cinq heures de l'après-midi. Il constata alors qu'il serait bientôt l'heure de rentrer, comme ils en avaient l'habitude, avant que le soleil n'ait totalement décliné. Le calme et la beauté des montagnes apparaissait alors comme un cadre idyllique et hors du temps, que cependant un mince détail vint troubler.

Un bruit.

Un bruit de pas?

Cette constatation fit remonter le long de son échine un frisson glacé, tressaillement n'annonçant que trop de mauvaises nouvelles. Un étranger. Cela faisait si longtemps qu'il n'en avait croisé, et il ne savait que trop bien qu'il ne pouvait laisser personne survivre après avoir croisé sa route. S'il était dénoncé, cela signerait alors son arrêt de mort.
Il n'avait pas abandonné les armes ce fameux jour, celui de sa mise à mort. Il les gardait toujours, inlassablement, à portée de main, au cas où. Au cas où quoi? Cela ne démontrait-ce pas après tout qu'il ne pourrait jamais totalement se détacher de cette vie? Qu'il n'avait après tout que l'envie enfouie profondément en lui de retourner à ce pour quoi il avait été ramené à la vie? Horrible constatation.
Sornettes, il avait tout abandonné, et il était heureux à présent. Et en paix, c'était tout ce qui comptait. Ils devaient simplement se dépêcher, pour ne pas croiser la route de cet inconnu, et tout irait pour le mieux. Il était seul, avec sa fille, et il ne voulait pas avoir à tuer devant elle. Neda et lui même ne leur avaient même pas encore parlé de leur passé ou encore de sa vraie nature.


-Melian, viens. Nous devons rentrer.

La petite fille prit un air boudeur, commençant un instant à implorant quelques minutes supplémentaires, mais finit par céder, s'avançant vers lui de la démarche mal assurée commune aux enfant de son âge. Elle ne se départit cependant pas de sa petite mine faussement contrariée. Cette vision tira un sourire au vampire, qui eut vite fait de s'accroupir pour accueillir la petite fille dans ses bras et la soulever contre lui. Ses petits bras vinrent se refermer autour de son cou, et sa tête se loger contre son épaule, signe d'une légère fatigue alors qu'il se relevait doucement. La peau d'un bleu extrêmement pâle, presque indiscernable, elle semblait avoir hérité plus de sa mère, nymphe des eaux, que de son père, vampire. Ses cheveux étaient tout aussi noirs que ceux de ce dernier, lui arrivant déjà aux épaules, alors que ses yeux étaient gris bleuté.
D'un oeil, il s'assura que cette dernière ne s'était pas blessée, avant de se mettre en marche, fuyant cet inquiétant bruit de pas qui ne semblait cesser de se rapprocher d'eux. Il pourrait cependant l'esquiver aisément.
Cependant, alors qu'il faisait volet face pour tourner le dos à la source d'eau, une dernière petite chose attira son attention. Un détail insignifiant qui marquait ce son répété régulièrement. Et si...?
Lentement, sa tête se tourna alors jusqu'à pouvoir apercevoir par dessus son épaule.


-Nylea?
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Nylea
Chevalière du Polochon 8D
Nylea


Féminin Nombre de messages : 538
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Armes : bâton
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MessageSujet: Re: Une vieille connaissance.    Une vieille connaissance.  EmptyLun 14 Jan - 6:26

À la fois long, et rapide. Le temps se distordait, s’étirait, se compressait, alors que Nylea s’enfonçait de plus en plus profondément dans l’épaisse forêt. Les montagnes, c’était son but. Rejoindre les montagnes, sur la piste d’un fantôme. Trois ans depuis le jour de sa mise à mort, depuis qu’elle l’avait, dans le plus grand secret, incité à s’enfuir. À lever la tête et combattre. Vincent, le vampire. Blood, le cheval noir ailé. Une seule et même personne. Le plus important Criminel que l’empire de Maïwen ait connu. Un ami, pourtant. Elle qui avait toujours fait cavalier seul, elle avait pourtant apprécié plus d’une fois la compagnie de l’être millénaire, même si leurs rencontres avaient toujours été le fruit du hasard.

Elle n’aurait pas su dire depuis combien de temps elle cheminait entre les arbres. Elle avait depuis longtemps perdu le compte des jours, bien qu’elle soit parfaitement consciente du passage du Soleil et de la Lune. Fidèle à elle-même, en velours noir, les épaules nues, elle ne semblait pas sentir le froid, qui se faisait pourtant ressentir de plus en plus fortement. Les nuits, particulièrement, étaient humides et venteuses. Elle n’en avait cure. Elle cherchait une trace, un indice, quelque chose qui pourrait confirmer les rumeurs. Ou idéalement les infirmer. Vincent était dans les montagnes, chuchotait-on. Il s’y terrait, préparant un coup d’éclat, qui sèmerait la terreur dans le royaume. Nylea n’y croyait pas. Le Criminel qu’elle avait vu libéré avait des intentions autres. Lesquelles, elle n’aurait su le dire. Mais ce n’était pas pour préparer un plan machiavélique qu’il avait décidé de disparaître. Vivre tranquille peut-être, se faire oublier sûrement. Mais c’était ça, les montagnes, qui lui faisait peur. Qui l’inquiétait. Point de fumée sans feu, disait-on, et elle redoutait qu’une part de vérité ne se cache dans ces rumeurs qu’on murmurait lorsque les enfants n’écoutaient pas.

Elle avait pris la route après avoir entendu ces murmures parmi les Justiciers. Loin de partager leurs visions, elle n’en était pas moins l’une des leurs. Pour l’argent. Pour pouvoir vivre confortablement, dans le camp qui pour l’instant avait le dessus. Les luttes entre les deux camps avaient quelque chose d’ennuyeux, de répétitif et de stupide. La lutte pour le pouvoir, pour la domination. Depuis longtemps déjà, elle songeait à disparaître elle aussi. Migrer dans un autre monde, un endroit qui ne connaîtrait pas la valeur de l’argent, la haine. Un monde sans les autres, qui définitivement perturbaient sa quiétude. Elle ne s’était pas encore résolue à le faire, sans trop savoir pourquoi. Paresse, peur… Elle n’avait même pas pris la peine de faire une introspection en règle pour répondre à cette question.

Grimpant une petite colline recouverte d’arbres et d’humus, elle dérangea une perdrix, qui s’envola dans un grand bruissement d’ailes indigné. Les bottes de la mercenaire glissaient dangereusement sur le tapis de feuilles humides, et elle dut ranger son bâton dans son dos afin de pouvoir s’accrocher aux buissons. Elle arriva au sommet en quelques minutes, le souffle court. Elle n’aurait peut-être pas dû sauter autant de repas. Mais dans sa hâte, elle avait tout bonnement négligé ce menu détail. Secouant légèrement la tête, elle se redressa, avant de reprendre son bâton et de s’y appuyer pour poursuivre sa marche. Rien ne lui disait que le vampire se cachait près d’ici. Aucune trace de pas, aucune branche cassée. Son instinct lui soufflait qu’elle n’en était pas loin, toutefois. Encore une journée, ou deux de marche, peut-être.

Le Soleil ne tarda pas à se coucher, et l’ombre à s’étendre entre les hauts arbres centenaires. Nylea entreprit alors de cueillir quelques fruits sauvages, quelques noix, qu’elle grignota avec peu d’appétit, avant de trouver refuge sur une branche épaisse. Le sommeil vint la cueillir sans qu’elle n’y prenne garde. Des rêves de flammes, de sang, de violence vinrent perturber une nuit qui aurait autrement été paisible, et elle se réveilla presque aussi fatiguée que le soir d’avant. Le ciel était gris et lourd de pluie. Elle reprit sa marche peu de temps après son réveil, rejoignant un torrent qu’elle suivit en sens inverse.
La fin de journée lui apporta la réponse qu’elle cherchait depuis plus d’une semaine. Les gloussements d’un enfant, les éclaboussures d’un petit corps jouant dans l’eau. Et, au travers des branches, la haute silhouette de Vincent. Nylea s’arrêta, observant la scène. Melian. Un nom magnifique pour une enfant encore plus belle. Elle s’autorisa un sourire, tandis que Vincent pressait la petite fille à venir le rejoindre. Il savait qu’elle était là, évidemment. Elle attendit quelques secondes, que la petite Melian ait passé les bras autour du cou du vampire, avant de contourner plusieurs arbres. Elle voulait le rejoindre, tranquillement. Ne pas présenter une menace pour lui. Elle n’eut même pas besoin de sortir du couvert des arbres. « Nylea ? »

La susnommée passa sous une branche basse et se posta à quelques mètres de lui, pâle, appuyée sur son bâton noir. Elle lui offrit un sourire, et une simili-révérence. « Vincent. Heureuse de te revoir. C’est ta fille ? » Elle lui ressemblait drôlement, en tout cas.
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Blood
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MessageSujet: Re: Une vieille connaissance.    Une vieille connaissance.  EmptyLun 14 Jan - 21:37

L'ancien criminel demeura un instant immobile, la tête toujours tournée vers la source du bruit alors qu'il lui tournait le dos. Un instant, un bref instant il hésita à tout de même à passer son chemin et à s'éclipser rapidement avant que la silhouette n'émerge des arbres, mais ceci aurait été vain. Il savait bien sûr que celle qui s'avançait vers lui ne lui voudrait aucun mal, mais il devait bien avouer qu'elle était la première personne qu'il avait connue et qu'il recroisait après les quelques années qui étaient passées. Et cela lui faisait ressentir une étrange sensation, comme quelque chose qui l'aurait rattaché à son passé. Un passé qu'il avait enfoui au plus profond de lui même et qui le menait à une simple évidence: il avait renié ce qu'il était. Mais il l'avait fait en tout état de cause, remettant finalement l'avenir de la terre de Maïwen entre les mains des justiciers: avec sa disparition, il n'y aurait pratiquement aucun chef des criminels restant. Et sans ces derniers, aucun espoir de survie pour ceux qui restaient. Ils n'auraient sûrement pas eu le temps de s'organiser et de s'unir. La majorité d'entre eux devaient avoir été massacrés à l'heure qu'il était, et le vampire avait à l'époque considéré cela comme un sacrifice nécessaire pour sauver celle qu'il aimait et leur fille.
Nylea émergea alors des arbres, et Vincent se trouva face à son sourire dès qu'il se retourna. Alors qu'elle s'inclinait légèrement, il resta quelques secondes totalement immobile, l'air sûrement interloqué. Il s'en rendait bien sûr totalement compte, mais se retrouver ainsi face à la jeune femme, si soudainement, le surprenait. Mais après un très bref instant, il finit par lui rendre son sourire. La petite fille gigota dans ses bras, cherchant à se retourner vers la nouvelle voix. Quand ce fut chose faite, elle ouvrit deux grands yeux interloqués, que Vincent ne manqua pas de remarquer. Naturellement, c'était peut-être une des premières fois qu'elle rencontrait un étranger, n'ayant pas réellement eut d'occasions devoir d'autres personnes. Jamais, à vrai dire.
« Vincent. Heureuse de te revoir. C’est ta fille ? ». Nouveau sourire.

-Il en va de même pour moi. Il posa les yeux sur l'enfant dans ses bras, qui semblait au moins tout aussi interloquée que précédemment. Voir plus. Il eut de nouveau un léger sourire. Oui, c'est ma fille.

La surprise de ces retrouvailles passée, vint le moment où il commença à se poser des questions. Etait-elle arrivé ici par hasard? Avait-elle sentit sa présence et avait été attirée vers lui, ou bien était-ce pour une autre raison? A l'instant, il franchit les quelques pas qui la séparaient encore de la jeune femme, constatant son manque de politesse. Même si sa vue ne lui faisait pas défaut, il constata en s'approchant qu'elle avait l'air fatiguée. Cela faisait naturellement plusieurs jours qu'elle voyageait, si elle était parvenue jusque là. Cela chassa un bref instant ses interrogations, même s'il savait que Nylea devait déjà avoir interprété son air interloqué, quelques secondes plus tôt.

-Cela faisait bien longtemps.

Il posa sur elle un regard plutôt doux, contrastant avec l'air qu'il affichait habituellement. A vrai dire, il se remémorait la dernière fois où il avait vu la jeune femme, le jour où elle l'avait retrouvé et l'avait aidé à prendre la fuite. Il s'en souvenait encore dans les moindre détails.
La foule s'était rassemblée le matin, tôt, dès que l'aube avait commencé à poindre à l'horizon. Et on était allé cherché le Vampire dans sa sombre geôle, où il avait passé la plus grande partie de la nuit aux côtés de Nylea. Ils n'avaient pratiquement pas prononcé mot, le vampire confronté à la triste réalité qu'étaient ses derniers instants. Et la foule avait crié, hurlé. Les insultes et railleries fusaient à son passage alors qu'on le menait lentement vers le centre de la place. Il n'y avait cependant pas des centaines de moyens d'éliminer un vampire, et c'était transpercer son cœur qu'ils avaient choisi. Un homme, un seul homme se tenait au milieu du cercle formé par la foule, un long et magnifique poignard d'argent à la main. Tout s'était passé rapidement. A genoux devant lui, le vampire avait levé un dernier regard empreint de dignité vers son bourreau, avant qu'il ne lève la lame au dessus du vampire et qu'il ne l'abatte d'un coup, un seul vers la poitrine de ce dernier. La douleur avait été horrible et le sang avait abondamment coulé. Il n'avait demeuré conscient qu'un instant, quelques secondes durant lesquelles son sang s'était répandu autour de lui. Puis, doucement, il avait glissé vers les ténèbres de l'inconscience, sentant la vie l'abandonner, et il s'était effondré dans la sinistre tâche qui s'était constituée autour de lui. Il ne se souvenait que d'avoir rouvert les yeux par il ne savait quel miracle, quelques temps plus tard, alors qu'on avait abandonné son corps loin de la foule, et dans un lieu reculé de Maïwen, sans doute dans l'attente de le brûler. Et Nylea était apparue. Elle l'avait suivit, relevé, et l'avait aidé à s'enfuir vers les portes de la ville. Les remerciements et les adieux avaient été très brefs, puis il avait rassemblé le peu de forces qu'il lui restait, et il avait fuit.
Doucement, il leva la main pour la poser sur la joue de la jeune femme, en un geste de pure tendresse envers elle.

-Si tu savais comme je te suis reconnaissant...

Il finit par poser à terre sa fille, qui se débattait joyeusement pour se libérer de ses bras et approcher de plus près celle qui faisait l'objet de sa curiosité. Vincent ne rouvrit la bouche que pour prononcer une seule phrase, légèrement superflue par son évidence.

-Tu dois être fatiguée.

Son regard se posa dans celui de la jeune femme, laissant tout du moins transparaître milles interrogations quant à sa venue en ces terres.
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