Se détend

La forêt, verte et tranquille, un endroit parfait pour se détendre en écoutant la nature vous bercer. C'est ce que pensait peu de personne, enfin, elles étaient aussi réputées pour abriter beaucoup de Criminels. Abyme avait choisit l'option tranquilité, elle était une Criminelle, donc il y avait peu à craindre qu'elle se fasse attaquer. La sirène regardait autour d'elle, cherchant une source d'eau quelquonque. Au bout de deux heure, elle ne trouva rien du tout. Et ça, ça commençait à lui taper sur les nerfs.

- J'ai pas emmené ce hamac pour faire beau quand même, et puis, il est lourd!

Il est vrai qu'un gros sac blanc pesant à peu près trente kilos sur le dos c'est pas super portable et c'est pas discret non plus. Un pas, et tout tomba, le matelas, complétement déplié, couvrit sa tête. Les cordes, elles, tombèrent par terre. La seule chose qui restait était le filament qui empêchait le hamac de se déplier. Là, s'en fut trop. Abyme souleva la sorte de tapis qui lui bouchait la vue puis commença à plier ce beau petit bijoux qui lui avait coûté une fortune.

- Ce vendeur... Si je le retrouve.

Le pliage, dépliage parce que Le pliage avait été mauvais ou bien les noeuds à défaire, tout ceci ce fit en à peine trois quarts d'heure, mettant la sirène dans tous ses états.

- Mais meeeeeeeeeeeeeeeeeerdeuh! Elles sont passées où les cordes! Ah ouai, les voilà!

Une fois les cordes récupérés, (elles étaient sous un rochers) Abyme continua son chemn, se lamentant de plus en plus. Soudain, elle regarda juste à côté d'elle. De l'eau, elle avait enfin trouvé de l'eau. Devant elle, un peu à gauche, juste à côté d'un chêne qui devait avoir quatorze ans, mais ça, on s'en fout royalement. Un coup d'oeil à gauche, à droite. Parfait, il n'y avait personne. La disposition prit beaucoup moins de temps que le rangement. Quelques secondes et le travail était fait. Abyme regarda avec satisfaction son oeuvre et sauta dessus. Peut être qu'elle n'irait pas le tuer finalement, ce marchand. Quelques minutes suffirent pour que la sirène ne s'endorme. Puis, deux heures plus tards, un baillement se fit entendre sur le hamac. Abyme, les yeux complètements fermés,s'ouvrirent petit à petit, prenant contact avec le monde. Un gargouillement sortit de son estomac.

- Je pensais pas qu'il était si tard... Laisse moi dormir encore u peu, mon p'tit estomac.

Mais ce dernier, non content d'être vide, doubla de volume, obligeant notre charmante demoiselle à se lever, se jeter dans l'eau et attraper quelques poissons, assez gros pour être nommé comestibles, assez en nombre pour ne pas avoir de restes ni avoir encore faim après le repas. La sirène fit un feu avec le bois qu'elle trouvait. Pas difficile dans une forêt, y a pleins d'arbres dans une forêt. Mais le problème s'était l'incendie. Une fois les poissons cuits, Abyme enleva le plateau et arrosa le bois. Puis elle dégusta. Une fois le repas fini, elle retourna danss son hamac, mais ne réussit pas à s'endormir. Bizarre... Elle se retourna, bougea de tous les côtés. Impossible. La sirène ragea et resta le yeux ouverts, fixant les hautes branches, saisit une brindille qui lui était restait dans la main et la mit dans la bouche. Ceci lui rappela des histoires d'un homme qui tirait plus vite que son ombre avec son arc. Un elfe nommé Luckys Lucks, il lui semble. Un sacré archer. Sauf que celui ci prenait un brin de paille et le mettait dans sa bouche. Abyme machonna sa brindille sur ces pensées puis recracha tout d'un coup.

- Pouah! C'est dégueulasse!

Quelle idée aussi de machouiller un truc comme ça. Ca a vraiment un goût infect le chêne, plus jamais elle y goûterait. Un cheveux se posa délicatement sur son nez, la faisant éternuer.

- Mes cheveux deviennent longs... Je sais pas si je les coupe ou pas... En plus, ils deviennent lisses, un peu comme toutes les sirène, quoi...

Un soupire d'échappa. Peut être bien qu'elle n'arrivait pas à trouver le sommeil parce qu'elle ne voulait pas dormir? C'était sûrement ça. La sirène se leva et alla à la source d'eau pour aller étudier sa profondeur. Curieusement, il lui sembla que cette source était profonde, très profonde. Elle n'allait pas se plaindre. Car c'est cette profondeur qu'elle recerchait. Une fois dans l'eau, elle piqua un bon bain, puis se remit sur son hamac. Toujours pas de sommeil. Rien, Abyme s'assit sur le bord de son lit puis se mit à réfléchir.

- J'ai vraiment rien à faire... Et je peux pas dormir.!

Une idée se glissa dans ses pensées. Une idée erte, mais une bonne idée. Quelle bonne idée d'avor ammené des livres à lire. Mais lorsqu'elle les sortit, la sirène remarqua qu'il étaient trempés. Elle se frappa le visage en voyant la catastrophe.

- Sont tombés dans l'eau... Mais quand? Ahh oui! Quand j'ai mouillé le bois, j'ai enlevé le plateau, mais pas ma sacoche... MERDE!

La sirène fouille, vida sa sacoche pour le retrouver. Elle se mit à espérer qu'il n'en serait rien et qu'il avait survécu.

- Allez!! Merde! j'espère qu'on pourra encore l'utiliser! Pourquoi j'ai fait cette connerie!

Enfin, elle le toucha. Abyme regarda avec attention si il marchait encore bel et bien. Parfait, elle avait évité le pire. Maintenant, elle se leva et comprit pourquoi elle n'arrivait pas à dormir. Cet objet, c'était un enleveur de sommeil. Une technologie mise en point par les mages pour empêcher à son propriétaire de dormir, ni même de ressentir le sommeil. Un artéfaact assez rare qu'elle avait trouvé dans une poubelle. La sirène se coucha sur son hamac, désactiva l'objet puis s'endormit aussitôt.

Du poisson grillé. Alatáriël grimaça en sentant cette odeur infecte, n'oublions pas que la plus part des elfes étaient végétariens. Enfin, en tout cas, quelqu'un avait décidé de s'installer quelques temps dans la forêt, réputée pour être le repère des criminels. Elle devait donc faire attention que ce ne soit pas un justicier à leur poursuite. Ce n'était pas le moment de se faire prendre, surtout ces temps-ci. La jeune elfe descendit de sa monture, lui caressant l'encolure puis elle se dirigea lentement vers la source de cette odeur. Ses pas étaient silencieux, elle marchait sans un bruit, suivant sa piste. Avec souplesse et agilité, elle monta à un arbre, et ainsi cachée par le feuillage d'un jeune chêne, elle put détailler à loisir l'intrus … ou plutôt l'intruse dans ce cas. Le coin de sa lèvre se souleva doucement en la voyant mâchonner une brindille et la recracher aussitôt. Plutôt marante ! Ou ridicule, c'était la même chose. L'elfe la regarda jusqu'à temps qu'elle s'endorme complètement. Jamais elle n'avait vu pareil personnage, c'était aussi la première fois qu'elle voyait une femme poisson, un sirène. En tout cas, elle parlait vraiment toute seule, Aly se demanda si c'était pour se rassurer ou si c'était dans son caractère. En tout cas, elle semblait particulièrement exubérante.

Aly se mit en position accroupi sur sa branche, la tenant par les deux mains, puis elle se laissa tomber en arrière, poussant sur ses jambes par la même occasion pour s'élancer, faire un salto et retomber sur ses pieds. Une feuille se détacha de l'arbre et tomber doucement vers le visage de l'endormi. Alatáriël, d'un geste ferme, tendit la main et attrapa la feuille entre l'index et le majeur. Avec un sourire de satisfaction, elle l'envoya plus loin avant de reporter son attention sur la sirène, avant tout, elle devait vérifier quelque chose. Son regard se posa sur le cou de la très jolie, il fallait l'avouer, jeune femme. Du bout des doigts, elle prit la chaine du pentacle et fut satisfaire de voir qu'elle était tout comme elle une criminelle. Pas de tuerie aujourd'hui.

Elle s'éloigna, plantant son épée dans la terre avant de s'asseoir par terre contre un arbre, une jambe pliée, l'autre tendue. Elle portait une tunique longue, lui arrivant à mi-mollet, ouverte au niveau de la taille, dévoilant une sorte de short noir. Sa tunique était à manche courte, d'un jolie couleur bleue foncée, presque noire. Aux pieds, elle portait des bottes noires dans laquelle elle cachait un poignard au cas où. C'est dans cette position qu'elle attendit le réveil de la belle au bois dormant, le visage tourné vers le petit ruisseau.

Abyme sentit une main toucher son Pentacle. Mais elle était complétement crevée, donc ne réagit pas du tout. Au bout de dix minutes, le contact avec la réalité lui fit mal aux yeux. D'une main, elle enleva cette fameuse mèche qui lui retombait sur le nez, puis ouvrit les yeux. La sirène activa le "brouilleur" de sommeil, puis regarda à sa gauche. Personne, à droite, ue elfe attendait, assise contre un arbre. Abyme remarqua le Pentacle des Criminels pendouillant sur son torse. Elle sourit à l'inconnue puis désactiva le brouilleur. Il n'y avait pas de danger finalement. La sirène bailla et remarqua qu'elle avait mit sa queue pour dormir. Elle les transforma rapidement en jambes, elle aurait du mal à marcher avec une seule jambe et avec laquelle elle ne pouvait pas s'appuyer.

- T'es là depuis combien de temps?

Abyme bailla puis s'assit au bord du hamac, qui tourna, la faisant tomber sur les fesses. La sirène grogna puis se releva puis s'épousseter.

- Pas de chance ces temps ci... Sinon, t'es qui? Et si tu veux mon nom, c'est Abyme.

La sirène remonta sur le hamac, qui cette fois ne bougea pas. Surprise, elle regarda l'elfe qui devait être aussi étonnée qu'elle. Car elle venait de s'asseoir exactement au même endroit, à croire que ce hamac pouvait faire quelques farces. Alors, tous ces peits trucs n'étaient peut être pas dûs à la malchance, mais à ce hamac. Bref, sans perdre un instant, Abyme descendit et s'assit non loin de l'elfe.

- Tu fais quoi dans cette forêt?

C'était pas vraiment à elle de poser la question. Parce qu'une sirène dans une forêt... Ca fait louche, mais une elfe dans une forêt, ça paraît évident de voir ça.

Hé bien, on pouvait dire qu'avec elle, on ne devait pas s'ennuyer. S'enchaina alors les questions, à croire qu'Aly subissait un interrogatoire, mais cela ne lui fit pas mouche. Elle se contenta de la regarder d'un air amusé. Abyme … un nom assez noir mais qui devait certainement très bien aller à la criminelle. Elle répondit doucement au sourire de la sirène. Il est vrai qu'elle peut sembler froide, elle est même sans pitié avec les justiciers, mais sinon, elle est douce et peut même se montrer compréhensive. Elle n'avait pas à être hostile avec Abyme …

- Je m'appelle Alatáriël, dit-elle en mettant le poing sur son cœur.

Elle ne répondit pas à sa première question. Quelle importance ! C'est avec un sourire en coin, qu'elle la vit quitter le hamac farceur pour s'asseoir non loin d'elle. Décidément. Aly se retenait un peu de rire par respect. Cela aurait été un justicier, ou même un mercenaire, elle ne se serait pas gênée … à vrai dire, elle l'aurait tué avant mais ce n'était qu'un détail. Quand à savoir ce qu'elle faisait dans cette forêt …

- N'est-elle pas connue pour être le repère des criminels ?

Elle lui fit un clin d'œil, puis se décida à lui donner quelques détails.

- Ma cité se trouve de l'autre coté de la forêt, avoua-t-elle en haussant les épaules. Je faisais juste un état des lieux.

Elle observa alors un peu plus la jeune fille. Elle était plutôt belle, une beauté bien différente de la sienne. Si Aly avait un port droit et fier avec un visage gracieux, Abyme était pleine de charme, éblouissante même. L'elfe ne connaissait pas grand chose des sirènes, n'en ayant encore jamais vu, n'ayant lu que des histoires. Puis, son regard descendit sur ses jambes.

- Je ne savais pas que les sirènes pouvaient marcher. A vrai dire, je croyais qu'elles restaient dans leur petit monde sous-marin … sans vouloir te vexer.

Abyme savait pourquoi Alatàriël étaitdans cette forêt, c'était normale pour une elfe de vivre dans une forêt. Bref elle était encore un peu fatiguée et posait quelques questions inutiles. La sirène ne fut en aucun surprise quand l'elfe lui avoua que sa cité était dans cette forêt. Puis vint la question sur les jambes de la sirène.

- Non, c'est rien. C'est vrai que les sirènes restent plutôt à ne rien faire dans la mer. Mais bon, j'ai été capturée par des pêcheurs, on m'a sauvé, jeté un sort pour que je puisse avoir des jambes. Et j'ai pas voulu revenir dans la mer, j'ai préféré rester sur la terre ferme, pour visiter dirons nous.

Il est vrai qu'elle ne s'était jamais demandé pourquoi elle n'était pas retournée dans l'eau. Elle pouvait aussi se balader et tuer des pêcheurs, mais peut-être que lorsqu'elle a eu ses jambes, sa quête devait se trouver sur terre. La sirène étudia le visage de Altàriël. Elle était belle, une sorte de beauté fatale, mais le fatal voulait plutôt dire "Si tu te rapproches trop d'elle, t'es mort". ce qui la fit frissonner un petit peu. Sur le coup, ses pensées s'envolèrent ailleurs, laissant place au hamac. Un hamac farceur plutôt.

-Bien Altàriël, il me semble normale que tu aie regardé qui j'étais si tu faisais un état des lieux. Mais par contre, il me semblait que les elfes allaient faire leurs états des lieux en groupe plutôt, en cas de danger. Tu m'as l'air sûre de oi si tu viens seule.

Capturée … c'était pire que la mort pour Aly. Prisonnière, ne pouvant rien faire à part attendre un miracle, ou le bon moment, dominé par les autres. Elle sentit Abyme la détailler, mais elle fit comme ci de rien n'était, restant impassible tout en regardant le hamac se balancer au grès du vent, perdue dans ses pensées. Que ferait-elle si elle était amenée à être capturée ? La question d'Abyme la ramena sur terre, et elle la regarda un moment sans rien dire, laissant apparaître sur son visage une expression ironique.

- Tu as raison ! Nous nous déplaçons souvent en petits groupes de cinq ou six elfes. Être plus nombreux ne servirait à rien puisque cachés dans les arbres, nous pouvons abattre facilement l'ennemi avec une seule flèche. Et s'il faut des renforts, nous avons de quoi les prévenir.

Voilà pour ce qui était de l'explication technique.

- Et je suis aussi sûre de moi, un deuxième point pour toi. Je sais quelles sont mes capacités et mes limites. Être seule ne me dérange nullement, je préfère d'ailleurs combattre seule qu'avec mes camarades puisqu'il faut élaborer des techniques pour gagner. Bien souvent, combattre en groupe se révèle chaotique, il faut être en parfaite harmonie avec son partenaire.

Quand elle se mettait à parler combat, on ne l'arrêtait plus. Elle aimait le combat, manier l'épée était tout un art pour elle et elle ne cessait jamais de chercher des feintes, élaborer des attaques, augmenter sa capacité d'observation pour dénicher une faille. Puis elle eut un petit rire discret.

- Avec la guerre, il faut savoir compter que sur soi même.

Nostalgie. Elle avait assisté et même participé à la bataille titanesque qui avait opposé les justiciers aux criminels. Elle avait d'ailleurs bien combattu avec un humain … Eliwood si elle se souvenait bien. Peut être le recroiserait-elle un jour ? Elle en frémissait d'impatience, pouvoir combattre à nouveau contre lui sera un pue plaisir. Changement de sujet.

- Alors comme ça, tu visites les terres de Maïwen … je peux être ton guide, si tu le souhaites, bien entendu.

[hj : désolé pas d'inspi ces temps ci]

Abyme remarqua que l'elfe paraissait perdue dans ses pensées pendant quelques secondes, puis cette dernière répondit à ses questions. Elle semblait bien aimer le combat, parce qu'elle venait de faire un discours dessus, mais elle l'avait vu sourire de plaisir dès qu'elle avait commencé a en parler.

- Il est vrai qu'avec la guerre, tout coup bas est bon à faire. On se méfie de plus en plus. Voire on tue tout ce qui bouge, mais bon, je n'ai pas cédé à cette folie humaine, toi non plus d'ailleurs. On tue, mais pas pour se protéger, mais plutôt parce qu'on a envie de le faire.

La sirène écouta attentivement la proposition de Alatàriël.

- Alors comme ça, tu visites les terres de Maïwen … je peux être ton guide, si tu le souhaites, bien entendu.

- Je pense que je dois découvrir Maïwen de moi même. A quoi serviraient les mots que tu viens de dire en disant qu'il faut faire confiance en soit même, et non en les autres? Mais je vais réfléchir à ta proposition. Par contre, je ne serai pas contre pour que tu m'accompagnes jusqu'à la sortie, c'est pas que je me sois perdu, mais presque...

La sirène trancha le hamac farceur en deux puis rangea tout dans son sac qui avait quelque peu séché. Puis elle se plaça devant l'elfe.

- Alors, on y va quand tu veux.

[HJ : T'inquiète ! Ya pas de soucis]

Aly eut un sourire ironique en écoutant ses derniers mots. C'est qu'elle l'avait bien écoutée la petite sirène. Néanmoins, elle réclama son aide pour sortir de la forêt, et Alatariel laissa un rire franc franchir ses lèvres.

- Très bien ! Je t'y aiderai !

Elle se leva d'un bond souple, rattachant son épée à sa ceinture, puis elle sortit un ruban carmin qui lui permit d'attacher ses longs cheveux noirs, dévoilant un pu plus ses oreilles pointues, typique des elfes. Fin prête, toutes les deux, l'elfe porta deux doigts à ses lèvres et siffla doucement, bruit qui résonna longuement dans la sombre forêt. Puis, un bruit. Ils se rapprochaient sensiblement d'eux. Sourd, un peu lourd. Des sabots. Un cheval alezan trottait dans leur direction pour s'arrêter juste devant Aly. Elle le caressa un moment avant de monter sur son dos qui était dépourvu de selle, le cheval n'avait qu'un mord. Elle présenta sa main à la sirène pour l'aider à monter derrière elle.

- Nous irons plus vite … un sourire légèrement sadique se dessina alors sur ses lèvres, sauf si tu veux mettre deux jours entier ce qui signifie devoir dormir encore deux fois dans ce hamac farceur.

Elle haussa un sourcil, légèrement moqueur. Ce n'était pas méchant, loin de là, c'était juste dans sa façon d'être. Sur le chemin, elles seraient surement suivi par des elfes, ses camarades, mais après tout, c'était leur devoir de veiller au bien de leur cité et d'un membre de leur peuple. Cependant, ils resteraient cachés dans les arbres, sans intervenir.

Abyme monta sur le cheval grâce à l'aide de Alatàriël. L'animal était doux, et son dos était confortable. Mais la sirène n'était pas vraiment confiante malgré tous ces atouts. Il faut dire qu'elle tombait souvent d'une monture. Elle resta donc toute crispée durant la totalitée du voyage. Enfin, il est vrai qu'au galop on allait plus vite qu'à pied. Les arbres passaient à une vitesse hallucinante, l'elfe évitait sans mal les branches, mais Abyme, c'était autre chose. Elle se baissait et passait à chaque fois pas loin de la catastrophe.

- Au fait? On met combien de temps à dos de cheval?

Abyme était sûre d'une chose, elles arriveraient en moins d'une journée, beaucoup moins. Vu la vitesse que prenait l'animal. Puis un souvenir la fit grimacer... Elle avait déjà tué le vendeur du hamac. Maintenant elle se rappelait l'avoir tué en lui enfonçant une lance d'eau dans la gorge et en lui racontant que c'était sa manière de payer. La sirène évita de justesse une nouvelle branche puis se crispa encore plus.

- Au fait, je veux bien découvrir Maïwen, mais pas à dos de cheval. Je suis pas à l'aise avec eux.