Avalanche!

Plus elle montait, plus le vent se faisait fort et frais. Mais elle devait arriver tout en haut de la montagne. Quoiqu'il en coûte. Mais il y avait encore beaucoup à grimper. Abyme commençait à avoir faim. Et la neige commença à tomber. D'abord par petit flocons, ensuite ce fut une terrible tempête. La sirène mit sa capuche sur la tête et se protégea le visage du froid qui brulait son visage
- Saleté de temps. se dit elle.
Au bout d'une heure, Abyme décida de faire une pause. Elle s'assit sur le sol enneigé et sortit deux bout de pain qu'elle mangea doucement, non pas parce qu'elle voulait en profiter, mais car elle tremblait tellement qu'elle avait du mal à arracher un bout puis à macher. Une fois le repas fini, elle se releva et continua à marcher. Le vent siffla à ses oreilles, lui donnant une horrile migraine. Abyme bascula en avant et se retint de tomber au derrnier moment.
- C'est pas le moment de lacher. t'es bientôt arrivée.
Un bruit se fit sur sa gauche, du côté sommet de la montagne. Lorsqu'elle se tourna dans cette direction, la sirène ne put sortir qu'un visage terrorisé. Mais aucun son ne sortit. Une tonne de neige s'abattit sur elle en une fraction de seconde. L'attirant vers le bas comme si elle n'avait été rien du tout. Elle croyait mourir lorsque tout ceci s'arrêta. Mais une tonne de neige la recouvrait, et elle était paralysée. Tout à fait normal après une avalanche. Une main lui saisit le poignet et l'obligea à se lever. Peine perdue on dirait. Abyme s'écroula de tout son long et commença à glisser vers le bas. Mais l'inconnu(e) la rattrapa et la mit sur ses épaules. La sirène s'évanouit alors qu'ils sortaient d'un tunnel.

Lorsqu'elle se réveillla, Abyme essaya de se lever, mais c'était impossible. Son sauveur avait du se rendre compte qu'elle avait repri conscience car il lui parla, mais ce son perça les tympans de la jeune sirène. Celle ci put tourner la tête pour voir celui ou celle qui l'avait sauvée. Mais il était de dos, allumant un feu de cheminée.
- Qui... êtes vous? articula-t-elle faiblement. Elle put enfin voir son visage lorsqu'il se retourna.

Dyde s'était retiré du Monde. Le Mercenaire s'était lassé des tumultes des batailles, le Djinn fatigué de toutes c'est souffrances s'était fait Ermite. Le Fils des Vents avait disparu. Il ne fréquentait plus les auberges, n'allait plus chercher de juteux contrats, ne pourchassait plus les Criminels, et n'était plus poursuivi par les Justicier. Il avait pris le chemin de la Montagne, et avait pris possession d'un vieux chalets construits par un berger probablement. Il l'avait retapé malgré le froid, le blizzard et la neige, et depuis il y vivait en reclus. Les journées étaient simple, il s'occupait des quelque champignon, endive...etc qui poussaient à la cave, fumait quelque pipe, utilisait sa magie pour se nourrir suffisament, coupait du bois...etc.
Mais finalement cette vie était trop paisible. Il s'y ennuyait, et il finit par se dire qu'il avait été fou de vouloir prendre sa retraite. Alors il se mit à passer des jours entier dans la Montagne, à errer, chasser, et se mettre en danger, simplement pour s'occuper. Puis lorsqu'il décida que c'était pitoyable, et que son désir de revenir à son ancienne vie fut trop fort, c'est là que le Destin le fit croiser la route d'une avalanche. Ou plutôt de sa victime.
Dyde l'avait sorti de là, et ramener au chalet. Il allait aviser après. Il l'avait réchauffer en allumant un feu, et coucher sur sa paillasse. Lorsqu'il entendit la voix, il se retourna, pipe à la bouche, épée au côté :
-Dyde, et vous ?

Abyme mit un temps avant de comprendre ce qu'avait répondu le vieil homme.
- Abyme. Merci de m'avoir sauver.
La sirène avait encore froid et elle frissonna lorsqu'un vent glacial vint lui fouetter le joue. Puis elle regarda autour d'elle. Ils étaient dans une sorte de chalet, vu la taille de la pièce. Il semblait avoir été réparé à plusieurs reprises car des planches en bois avaient été clouées sur ce qui devait être un trou. Après l'inspection de la pièce, Abyme s'endormit.

Lorsqu'elle se réveilla, Abyme put enfin se lever. Mais elle commença d'abord par se mettre assise, au bord du lit. Le feu crépitait encore, mais il faiblissait peu à peu. Des vêtements en laine étaient posés sur la table, de chevet à côté du lit. La sirène les enfila puis se leva. Dyde sortit de la cuisine juste à ce moment.
- Tu tombes à pic, le repa est prêt.
La femme opina et entra dans la pièce à la suite du vieil homme. La cuisine était moins abîmée que dans le salon, et il y faisait plus chaud. Le repas était composé de viande et de champignons. Abyme s'assit sur la chaise qui lui était destiné et commença à manger. Elle avala un bout de viande, puis leva la tête vers son sauveur, qui, lui, mangeait en face d'elle.
-Euh... Vous vous appelez Dyde non? Qu'est ce que vous faites ici? Dans un coin perdu au milieu de nul part? Vous êtes hermites?

-Dyde en effet, mademoiselle Abyme si j'ai tout compris.
Opina-t-il d'abord avant de répondre à ses questions :
-Je pourrais vous retourner la question. Mais je n'ai rien à caché : à la base je suis un Mercenaire, et j'ai donc vécu pas mal d'aventure, de bataille...etc. Mais j'ai beaucoup perdu aussi dans cette existence, et j'ai finis par vouloir m'éloigner de tout ça, alors je suis venu ici. Mais chassez le naturel, il reviens au galops comme on dit, je m'apprêtais à redescendre quand je vous ai trouvé.
Puis il ajouta, après un léger silence :
-Les visites ici sont exceptionnelles, qu'es-ce-qui a pu poussé une belle jeune fille comme vous à venir dans un tel trou ?
Dehors le vent claquait contre la maisonnette, on l'entendait nettement dans les silences. L'atmosphère en était rendu un peu plus lourdes, mais plus chaleureuse aussi grâce au feu dans la cheminé.

Abyme finit sa viande avant d'attaquer les champignons. Mais elle s'arrêta lorsqu'il lui posa cette dernière question.
- Hé ben, pour tout dire... Il paraît qu'il y a un petit village au sommet de cette montagne, qui serait en fait rempli de braconniers. Je comptais vérifier tout ça puis, si les rumeurs s'avèrent exactes, le détruire. Mais cette tempête m'a surprise diront nous. Il faisait beaucoup plus froid que dans mes prévisions... La faute à moi. Merci encore de m'avoir sauvée. Pourquoi ne pas m'accompagner. Ca t'aidera p'tete bien à te remettre sur pattes, le vieux. Tu penses pas?
La sirène finit son assiette puis rangea ses couverts dans ce qui devait être l'endroit où il les mettait après ses repas. Car une dizaine d'assiettes sales étaient empilées les unes au dessus des autres. Abyme se retourna vers le vieil homme d'un air etonné.
- Tu fais pas la vaisselle? Tu vivais vraiment comme un hermite... Au fait j'y pense. T'es un peu vieux pour l'aventure. Tu serais mieux à rester là. Mais bon, je ne me fie pas à l'apparence. Tu m'a plutôt l'air costaud pour chasser alors que les os d'un vieil homme normal se briseraient en moins de deux.
Elle soupira et se gratta la tête.
- Bon, tu viens ou pas?

Dyde hocha la tête pendant qu'elle lui racontait son histoire. Elle n'avait pas l'air d'une guerrière très dangereuse, mais si elle imaginait pouvoir détruire un village de braconnier seule, elle devait l'être bien plus que son apparence ne le laissait soupçonner. Il aurait du savoir mieux que personne que les apparences ne signifiait rien. Il lui dis alors avec un sourire :
-T'en fais pas pour moi, je suis un Djinn, pas un vieil Homme comme tu dis.
Sur ce petit regain d'égo une dague rutilante et acérée jailli de sa manche et se planta dans le centre d'une cible à l'autre bout de la pièce dans un sifflement. L'action n'avait pas duré plus de quelques secondes, et le Djinn fut satisfait de voir qu'il n'était pas "rouillé". Il prit alors la direction de la porte, récupérant sa dague au passage.

Abyme avait déjà entendu parler des djinns. Ce fut quand il lança la dague dans la cible qu'elle fut certaine que ce vieil homme avait des capacités dans lecombat.
- Alors finalement tu viens.
Cette nouvelle la fit sourire. Dyde la guida jusqu'au sommet de la montagne, utilisant des chemins où la moindre erreur pouvait être mortelle. Mais ils réussirent sans mal à arriver au sommet. Abyme regarda autour d'elle : il n'y avait rien. Juste de la neige et des rochers. D'un geste de râge, elle frappa le sol.
- Rien! Y a rien! Même pas une seule maison. Rumeurs de mer*e!
Elle se retourna vers le djinn, qui avançit toujours. Il passa devant elle et appuya contre un rocher. Une porte s'ouvrit bruyament, La sirène resta bouche bée puis entra dans la pièce.
- On dirait qu'il existe, finalement. Maintenant, reste à savoir si ce sont des braconniers.
Ils traversèrent ce qui devait être l'entrée et ouvrirent une porte en bois. Une lumière aveuglante toucha la sirène de plein fouet.

Dyde était venue une fois ou deux dans ce village, essentiellement pour se ravitailler ou descendre quelque pinte. Mais les villageois n'étaient pas à proprement parlé "chaleureux". C'était des montagnards rudes, renfermé sur leur village-grotte, et leur méfiance était presque légendaire. Le village tout entier était niché dans une grotte, à l'abri des intempéries, les rues de pierre relativement large séparaient des bâtisse de toute tailles. Comme un village "normal" en fait. Seule la lumière rappelait l'étrangeté du lieu : en effet, il y a longtemps, lorsque les premiers habitant arrivèrent ici, les quelques magiciens parmi eux, mirent en commun leurs pouvoir pour créer une sphère lumineuse de bonne taille, qui, du haut de la caverne projetait encore des décennies plus tard, lumière et chaleur. Dyde repéra la taverne qui n'avait pas changé de place, quelque commerce, et des habitations. Le Djinn lança alors :
-Nous y voilà. Je suppose qu'il ne nous reste qu'à savoir si les rumeurs sont entièrement vraie ?

C'était incroyable. Tout simplement incroyable. Un village dans de la roche. Abyme en resta clouée sur place. Lorsqu'elle regarda Dyde, celui semblait connaître l'endroit.
- Tu y es déjà allé?
Le djinn aquiésa et ils se remirent en route. Ils trouvèrent des marchands de journaux. Mais ceux ci ne criaient pas, ils faisaient comme les dealeurs. Ils montraient discrètement les articles du jour aux clients, un regard méfiant autour de lui. Effrayant. Mais tous les habitants étaient comme ça. Abyme s'approcha d'un villageois
- Excusez moi mons...
- Non! J'ai rien du tout! Fini!
Et il s'en alla.
- Et ben, pas simpa ces mecs. Ils sont tous comme ça?
Dyde haussa les épaules.
- D'accord j'ai compri... Va falloir être plus discret
Les deux hommes entrèrent dans une taverne. Mais il n'y avait pas d'ambiance. Tout le monde se regardait et s'observait. Apache réussit à avoir une information.
- Hein? Des braconniers? Non, on est pas comme ça. Trop méfiant par rapport à la nourriture extérieure. Et le vieux! Toi plus venir ici avec tes microbes! J'te l'avais déjà dit!
Une fois sortis, Abyme souffla un peu
- Vraiment effrayants. Mais ils cachent quelque chose. Tu penses pas?

-Boire un coup ou acheter deux ou trois babiole oui.
Répondit-il à la première question d'Abyme.
Puis la jeune sirène se mit à poser des questions plus "directe". Dyde comprit ainsi que la diplomatie et elle, c'était pas vraiment ça. Vraiment pas même. Les gens se renfermèrent et manquèrent des les jeter dehors. Donc forcément :
-Oui comme tu dis. Apparemment tu as tapé juste avec le braconnage.
Éventuellement si il pouvait essayer d'apercevoir de la viande, de la peau ou autre...ils seraient assuré que c'était le cas.

Abyme cherchait des objets pour braconnage, ou bien des objets utilisant des animaux. Mais rien ne fut visible. Elle frappa dans un caillou qui partit droit devant elle.
- Tiens. C'est normal qu'il n'y ai aucun magasins de viande ni de vêtements d'ouverts? Quand on est passés la première fois, ils l'étaient.
Effectivement, tous ces commerces annonçaient "FERME". Abyme décida de forcer une porte. Elle en pulvérisa une d'un coup de pied et surpris une femme en train de transporter un coffre.
- Qu'est ce qu'il y a dans ce coffre?demanda Abyme calmement.
Mais la femme refusa de répondre.
- C'est pas vos affaires.
La sirène saisit la femme par le col et lu de la peur sur visage.
- C'est des tonneaux que me ramène mon mari. Je sais pas où il les trouve mais il me demande de les cacher ici, au cas ou des étrangers comme vous ne viennent ici. Mais s'il vous plaît laissez moi tranquille.
- Si ce que je trouve est ce que je cherche, je te tuerai. D'accord?
La femme acquiésça et Abyme la relacha. Mais elle s'enfuit dès qu'elle réussit à récupérer son souffle. Du moins, essaya. Une lance d'eau lui transperça la poitrine et elle tomba devant la sortie, morte.
- Je t'avais prévenue...
Elle s'accroupit vers le coffre et l'ouvrit délicatement. Elle découvrit alors des peaux et des plumages de tous genres. Il y en avait pour des tas de pièces d'or la dedans. Abyme grogna.
- Et ben maintenant, on l'a notre preuve, Dyde.
Le djinn acquiésça et ils sortirent du bâtiment, comme si de rien était. Abyme regarda autour d'elle et se tourna vers le vieil homme.
- Alors, on commence par lequel? le vieux.

Dyde regarda Abyme, un peu surpris. Cette jeune sirène ne semblait pas au premier abord si redoutable, ni si sans pitié. Et même si il avait commis des assassinats, qu'il avait tué pendant les batailles, qu'il avait volé, menti, trompé, détruit...etc il trouvait la jeune Abyme un peu...excessive. Il lui lança :
-Hey on pourrait pas simplement détruire le village, leurs faire passer un sale quart d'heure mais leurs laisse la vie sauve ? Ils en parleraient sans doute autour d'eux et à mon avis certains braconnier y réfléchiraient à deux fois...
La jeune femme frappée par la lance d'eau était morte, et on ne pouvait plus rien pour elle. L'avantage de sa mort c'est que maintenant les gens ne leurs désobéiraient probablement plus.
D'un autre côté les caisses de marchandises puaient elles-même la mort et la souffrance...Dyde hésitait à considérer Abyme comme une folle hystérique ou bien à se ranger à son points de vue. *Implication émotionnelle. Un ennemis du travail bien fait* songea-t-il amusé.

Abyme regarda Dyde avec de gros yeux.
- Quand je parlais de "on commence par lequel?" je parlais des bâtiments. hein? Pas des habitants. J'avais l'intention de détruire le village. Et de toute façon, ça leur fera pas de mal de quitter leur grotte.
Elle expliqua ceci, mais ne dit pas qu'elle les traquerait après qu'ils se soient enfuis, provoquant une plus grande panique chez les braconniers. C'était une bonne idée. Mais encore fallait-il faire les choses correctement.
- Il nous faudrait du feu non?
Ils se contentèrent d'utiliser des bois de bois et de les frotter les un contre les autres. et ils mirent les habitations à feu. Les habitants s'enfuirent en courant dans tous les sens.
- Voilà, ils se dirigent tous vers la sortie. Une fois ça fait, j'éteindrai tout ce feu pour qu'il ne se propage d'avantage, et que le rocher ne s'effondre pas.
Au bout d'un quart d'heure, on voyait les bâtiments s'écrouler. Faisant briller les yeux d'Abyme. Mais Dyde semblait réfléchir.
- Si tu veux que jl'éteigne, j'le fais maintenant. Je pense que c'est assez pour qu'ils ne remettent pas les pieds ici et s'enfuient chez leurs amis pour tout leur dire. Par contre, papi, ils diront que c'est une jeune femme qui l'a faite. Ils ne t'ont pas vus, tu seras tranquille je pense.
Abyme leva sa main et des jets d'eau en sortir. Au bout de dix minutes, le feu fut complétement éteint.
- Maintenant, on se barre. Mais je pense que des gens vont nous attendre. Faut se préparer. On ne laisse pas des gens qui ont détruits un village s'échapper comme ça.
Abyme sortit de la ville pour rattérir dans la pièce d'entrée, toujours sombre.

Dyde était soulagé, elle n'était pas finalement une espèce de psychopathe comme il en avait croisé un certain nombre autrefois. Il l'aida donc à mettre le feu, sans utiliser la Magie, bien que ça leurs aurait faciliter la tâche, juste pour garder un atout dans sa manche si les choses tournaient court, puis à l'éteindre grâce à de l'eau qu'il tirait d'un puits sur la place centrale du village. Puis ils prirent la direction de la sortie. Le Djinn en ressortant draina discrètement l'énergie magique du soleil artificiel, augmentant ses pouvoirs et éteignant la copie derrière eux. Arrivé presque à la sortie, avant de repousser de nouveau la pierre le Djinn lança :
-Ça fait peut-être cliché, mais beau boulot miss. Mais fait gaffe en sortant des fois que quelque hommes ai des envie de vengeance.
Et Dyde poussa le rocher et sortit sous la neige et le blizzard.

C'était vrai, des braconniers pouvaient avoir soif de vengeance. Surtout si on avait détruit toutes leurs richesses. Certains étaient restés devant la grotte, marmonnant des phrases innaudibles, d'autres s'étaient suicidés. Mais peu d'entre descendirent la montagne pour retourner dans un village, se saouler dans une taverne pour oublier l'incident puis aller chez leurs amis, pour continuer le métier et les mettre en garde. Mais ceux qui étaient les plus à surveiller étaient ceux qui avaient soif de vengeance.
- C'est elle! C'est elle qui a incendié le village! Sans elle, nous n'avons plus rien, nous sommes pauvres et nous n'avons nul part où aller.
Abyme se retourna vers l'homme venait de dire ça. Ce dernier tenait un arc à la main. Il portait une tunique faite en peau d'animaux. Sûrement une peau d'ours. Ses cheveux longs et gras grossissait son visage et sa barbe le vieillissait. La sirène sourit.
- Désolé, mais le commerce comme ça est interdit ici. Fallait y penser avant de faire ce village.
L'homme poussa un grognement. Elle avait frappé au bon point. Ils savaient que ce genre de chasse était interdit, et qu'ils n'avaient rien à faire ici.
- Encore, si ce village était connu et sympa, j'aurai sûrement rien fait et vous seriez encore heureux. Vous vous obstinés à essayer de vous faire de l'or illégalement, mais à la fin on ne récolte que missère et désespoir.
C'en était trop. Les hommes chargèrent d'un coup. Mais il n'était pas tout seul, quatorze homme le suivaient. Tous avaient un arc et une épée. Abyme humidifia la neige, ralentissant les hommes. Puis elle se tourna vers Dyde.
- Allez le vieux, on cours!

-Un instant.
Répondit le Djinn. Il se tourna vers le groupe d'homme qui leurs couraient dessus, une flamme semblant briller dans ses yeux, sa barbe volant dans le vent. Bel effet de style il faut l'avouer, même si c'est totalement inutile. De ses deux mains tendu vers eux, jaillirent des langues de feu rougeoyant qui les firent reculer. La vapeur que la chaleur souleva, ainsi que la fumée noire projeté directement par les flammes magiques formaient une véritable purée de pois. Les hommes auraient du mal à les suivre à travers ça. Dyde se retourna alors et pris ses jambes à son coup à la suite d'Abyme, d'un pas leste et rapide. Il dégaina son épée tout en courant sur la neige et demanda à la sirène :
-On les attends dans un coin et on les chopent, ou on redescend direct dans la vallée ?

La proposition du djinn n'était pas mal.

- Ca dépend. Si tu veux que des personnes te tendent une embuscade dans un chemin ou dans une forêt, je choisirait la deuxième solution. Mais je préfère quand même la première.

Les deux hommes (bien qu'il y ai une femme dedans) avaient bien distancés leur poursuivants, et ils venaient de passer un énorme rocher. Dyde allait continuer quand Abyme l'attira vers elle et le colla contre la pierre.

- Maintenant, on attend.

Le chef passa en premier, dommage pour lui. Une lance d'eau se planta dans sa gorge. La sirène sortit son épée et elle et le djinn attaquèrent ensemble. Abyme esquiva un coup de taille et trancha la jugulaire d'un second. Les braconiers, déstabilisés, reculèrent d'un pas. Puis ils se reprirent et attaquèrent de plus belle, avec plus de force et de volonté qu'avant. une entaille à la joue se fit voir sur Abyme. Dyde avait été à la jambe car il semblait ne pas vouloir s'appuyer sur celle ci. Mais il restait déjà sept adversaires sur les quinze de départ.

- Le vieux? Ca va?

Elle tua un quatrième homme puis remarqua que le djinn n'était plus là. Alors qu'elle pensait au pire des scénarios, trois hommes s'effondrèrent, morts.

-T'en fais pas pour moi...Et toi ?
Répondit Dyde en réapparaissant, trois cadavres à ses pieds. Il avait utilisé sa Magie pour provoquer des perturbations dans l'esprit des gens autour, ce qui les avaient empêché de le voir pendant quelque instant. Involontairement il avait aussi touché Abyme d'où la surprise ce de celle-çi.
Cependant à peine réapparut on l'attaqua de nouveau. Deux gars lui faisaient face et à sa grande surprise le Djinn devait bien avouer qu'ils étaient bon combattants. Tant qu'il était bloqué au corps à corps contre eux, il ne pouvait pas mobiliser sa Magie pour abréger la bataille. Aussi d'un geste rapide, pendant qu'il parait, il lança une de ses dagues dans la gorge d'un des deux hommes. Puis quelque instant après, le second s'effondrait à son tour.

Après la mort des six hommes, il n'en restait qu'un. Celui ci combattait Abyme avec férocité. Si bien que la sirène avait du mal à parer ses coups. Au bout des trois chocs d'épées, elle fut complétement collée au rocher et s'appuyait dessus. La femme vit une faille dans les attaque de l'homme. Lorsqu'il retira sa lame, elle lui donna un coup d epoing, le sonnant. Puis elle lui trancha la gorge d'un geste qui sembla doux. Elle se tourna vers Dyde qui, lui, regardait si d'autres braconniers arrivaient.

- Ils ne savent pas où on est. Et si on reste là, on va crever de froid. Viens! On descend.

La sirène sauta et passa par une grotte, suivie de très près par le djinn. La descente allait être rude, mais moins que la montée. Mais ils pouvaient facilement tomber sur une embuscade et les braconniers connaissaient bien le terrain.

Dyde vérifiait que des renforts n'arrivaient pas à leurs insu, pendant que la Sirène se débarrassait du dernier braconnier. Elle avait un bon style de combat, assez aérien, très féminin, ça laissait Dyde assez admiratif. Puis lorsqu'elle eu terminé il lui répondit :
-Ok, alors on est parti.
La descente s'amorça alors. Le Djinn et la Sirène avançait vite dans la neige, malgré la pente. Dyde songea un instant à lancer un sort pour effacer leurs traces derrières eux, mais c'était inutile, la neige tombante s'en chargait.

La descente fut rapide. Et ils ne tombèrent sur aucune embuscade. Ce fut quand Dyde aperçut son abri en miette qu'ils sûrent que quelque chose n'allait pas. D'énormes traces de pas inhumaines passaient juste devant eux. Ce qui ne rassura pas Abyme.

- Un monstre des neige, même toute une famille. Trois au total. La père, la mère, et le fils qui apprend à chasser. Vaut mieux pas rester là, si tu comprends.

Ils passèrent discrètement devant les ruines et commencèrent à descendre un peu plus prudemment, un monstre des neiges étaient beaucoup plus dangereux que les autes créatures de cette montagne. Personne n'avait pu savoir à quoi ils ressemblaient, car ceux qui ont tenté de le faire sont morts dans des circonstances mystérieuse.

Alors qu'ils étaient sur la route, étant donné qu'il n'y avait plus raccourci, un corps d'un braconnier raterrit juste devant Abyme, puis un hurlement effrayant se fit entendre, à une dizaines de mètre des deux personnes. Puis une montagne blanche tomba, morte, devant un rocher.

- On dirait qu'elle nous a sauver la bestiole.